Contexte et Accusations
L'ancien président bolivien Evo Morales, au pouvoir de 2006 à 2019, est actuellement visé par un mandat d'arrêt émis par le juge de Tarija, Nelson Rocabado. Ce mandat intervient dans le cadre d'une affaire de présumée "traite" de mineure. Selon le parquet, Morales aurait entamé en 2015 une relation avec une adolescente de 15 ans, et une fille serait née l'année suivante de cette relation, avec le consentement des parents en échange d'avantages. En dépit d'une enquête antérieure classée sans suite en 2020, ces accusations ont refait surface.
Réactions et Défense
Evo Morales, réfugié dans la région du Tropico de Cochabamba, a rejeté ces accusations, affirmant être la cible d'une "justice partiale et soumise" au gouvernement actuel de Luis Arce. Il considère les accusations comme une tentative politique de l'éliminer en vue des prochaines élections présidentielles. Pour justifier son absence lors de l'audience, ses avocats ont soumis un certificat médical signalant une bronchopneumonie et une bradycardie, toutefois rejeté par la procureure Sandra Gutiérrez comme non-valide juridiquement.
Situation Politique
Cette affaire s'inscrit dans un climat politique tendu en Bolivie, où Morales souhaite revenir au pouvoir malgré l'arrêt de la Cour constitutionnelle interdisant plus de deux mandats présidentiels. Il accuse le président Luis Arce de mener une "guerre juridique" contre lui. En réponse, des milliers de partisans, principalement des paysans indigènes, ont manifesté, réclamant des changements économiques et la démission d'Arce. Ces protestations ont inclus des marches prolongées et des barrages routiers, menant à des confrontations avec la police.
Conséquences Judiciaires
Une peine de 10 à 15 ans de prison est encourue par Morales, si les accusations de "traite" sont prouvées. Ses biens sont gelés et il lui est interdit de quitter le pays. Morales et ses soutiens continuent de clamer la persécution politique, tandis que le gouvernement bolivien maintient ses procédures légales.