Décision du parquet d'Istanbul
Le parquet général d'Istanbul a annoncé, le 7 novembre 2025, l'émission de mandats d'arrêt visant 37 personnes, mises en cause pour des actes qualifiés de « génocide » et de « crimes contre l'humanité » en lien avec les opérations israéliennes dans la bande de Gaza. Le communiqué officiel ne publie pas la liste complète des personnes visées.
Personnes citées
Parmi les responsables explicitement nommés figurent Benyamin Nétanyahou, Israël Katz, Itamar Ben Gvir et le chef d'état-major Eyal Zamir. Le parquet indique que d'autres responsables politiques et militaires sont également visés.
Motifs et éléments invoqués
Le parquet évoque des actes présumés d'une nature systématique et généralisée à Gaza. Il cite en particulier le bombardement en mars de l'« Hôpital de l'amitié turco-palestinienne », un établissement construit avec le soutien de la Turquie, ainsi que l'interception par Israël d'une flottille humanitaire, la Global Sumud, et le traitement subi par certains de ses passagers.
Réactions
Le gouvernement israélien a rejeté l'annonce. Le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar a qualifié l'initiative de « dernier coup de pub » dans un message public. De son côté, le Hamas a salué la décision, la présentant comme une mesure louable et un signe de soutien politique.
Plusieurs responsables israéliens ont également averti que la Turquie ne devrait pas participer à une force internationale de stabilisation à Gaza, dans le cadre des discussions sur l'après-conflit.
Contexte
La Turquie critique régulièrement l'action militaire israélienne à Gaza depuis l'attaque du Hamas du 7 octobre 2023 et les opérations qui ont suivi. Ankara s'était en outre associée à une procédure engagée par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de justice pour des allégations similaires. Par ailleurs, des initiatives diplomatiques internationales, y compris des propositions de cessez-le-feu, ont marqué les tentatives de stabilisation du conflit.
Suites possibles
Ces mandats d'arrêt ont été émis par une juridiction nationale turque. Leur mise à exécution dépendra des mécanismes d'entraide judiciaire internationaux, des procédures de compétence et des décisions des autorités des pays concernés, ce qui limite pour l'instant leur portée immédiate. Le dossier est susceptible d'entraîner des répercussions diplomatiques entre Ankara et plusieurs capitales concernées.








