Contexte
Début octobre 2025, un groupe d'habitants s'est rassemblé devant un centre de l'Immigration and Customs Enforcement (ICE) en banlieue de Chicago pour manifester contre la politique migratoire du président Donald Trump. Depuis son retour à la présidence en janvier 2025, l'administration a relancé une offensive contre l'immigration clandestine, qualifiée à plusieurs reprises d'"invasion" et accompagnée d'annonces d'expulsions massives. Le gouvernement a en outre ordonné le déploiement de la Garde nationale dans plusieurs grandes villes, dont Chicago, Washington et Memphis.
Déroulement de la manifestation
Le rassemblement, d'environ vingt personnes, s'est tenu devant la grille d'un centre géré par les autorités de l'immigration. Certaines personnes tenaient des banderoles et scandaient des slogans dirigés vers des agents de l'ICE et des membres de la Garde nationale. Parmi les manifestants, des positions divergentes se sont fait entendre.
Kate Madrigal, 37 ans, a qualifié les forces présentes de "Nazis" et a déclaré avoir parcouru plus de cinquante kilomètres pour participer, expliquant craindre pour la sécurité de sa famille en raison de l'origine mexicaine de son mari.
Lee Goodman, 72 ans, avocat à la retraite, portait une tenue qu'il a présentée comme comparable à celle des détenus et affichait une pancarte indiquant « Nous savons ce qui va suivre ». Il a estimé que l'installation participait, selon lui, à un dispositif susceptible de placer des personnes dans des camps.
D'autres manifestants, comme Ryan Cuellar, 28 ans, ont exprimé des inquiétudes quant à l'usage de la force par l'ICE, estimant que ces pratiques pouvaient dissuader la participation aux rassemblements et restreindre l'exercice des libertés publiques. À l'inverse, certains participants, notamment Ali Wiegand, 45 ans, ont exprimé leur soutien aux mesures annoncées en estimant que le gouvernement "fait ce qu'il faut".
Déploiements et décisions judiciaires
Le recours à l'ICE et le recours à la Garde nationale s'inscrivent dans la stratégie fédérale visant à renforcer l'application des lois migratoires. Le déploiement de forces à Chicago a cependant été contesté devant la justice et suspendu par une juge, ce qui a nourri les débats publics sur la légalité et la proportionnalité des mesures.
Enjeux soulevés
Les manifestants ont évoqué la protection des droits des personnes visées par les opérations, la crainte d'expulsions massives et l'inquiétude face à l'usage potentiellement excessif de la force. Les positions contradictoires observées sur place illustrent les divisions d'opinion aux États-Unis sur la politique migratoire et la manière dont elle est appliquée.
Conclusion
Le rassemblement près de Chicago reflète à la fois des craintes locales liées aux pratiques de l'ICE et des soutiens à une politique plus ferme en matière d'immigration. L'affaire met en lumière la polarisation persistante autour des questions migratoires et les tensions entre décisions exécutives et contrôles judiciaires.