Résumé
Le 20 septembre 2025, Marine Le Pen, cheffe du groupe parlementaire Rassemblement national (RN) à l'Assemblée nationale, a demandé publiquement le départ de Delphine Ernotte, présidente de France Télévisions. Cette demande fait suite à des propos de Mme Ernotte dans un entretien au quotidien Le Monde, où elle a qualifié CNews de « chaîne d'extrême droite ».
Propos de Delphine Ernotte
Dans l'entretien publié par Le Monde, Delphine Ernotte a déclaré qu'« il faut admettre que CNews est un média d'opinion. Qu'ils assument d'être une chaîne d'extrême droite ! ». Ces propos ont été largement relayés et au centre de réactions politiques et médiatiques.
Réaction de Marine Le Pen
Dans un entretien au Journal du Dimanche, Marine Le Pen a estimé que ces déclarations faisaient sortir la présidente de France Télévisions de son rôle et a appelé à son départ. Elle a qualifié Mme Ernotte de « militante très marquée à gauche » et jugé que la présidente du service public ne devait pas « distribuer des brevets d'honorabilité aux chaînes privées ».
Contexte et tensions médiatiques
Ces échanges s'inscrivent dans un contexte de tensions entre l'audiovisuel public et certains médias appartenant au groupe de Vincent Bolloré. Le débat s'est envenimé après la diffusion de vidéos mettant en scène des journalistes de service public en interaction avec des responsables politiques (affaire Legrand‑Cohen). Radio France et France Télévisions ont saisi l'Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique (Arcom) pour demander un examen des faits.
Enjeux politiques
La controverse relance des débats sur la neutralité du service public audiovisuel, son financement et son rôle dans l'espace médiatique. Marine Le Pen a réaffirmé sa position en faveur d'une privatisation partielle ou d'une transformation du modèle du service public, citant le coût annuel souvent évoqué dans le débat public (environ 4 milliards d'euros) pour étayer ses critiques.
Suites possibles
Les réactions politiques et médiatiques pourraient conduire à des saisines supplémentaires, à des débats parlementaires ou à des procédures internes au sein de France Télévisions. À la date des éléments rapportés, aucune décision de révocation ou de démission de la présidente n'avait été annoncée publiquement.
Sources
Entretiens cités : Le Monde (Delphine Ernotte) ; Journal du Dimanche (Marine Le Pen). Autres éléments de contexte rapportés par la presse couvrant l'affaire Legrand‑Cohen et les relations entre médias et audiovisuel public.