Faits
Une vidéo tournée dans le quartier de la Joliette, à Marseille, montre une femme au sol recevant un coup de pied d’un policier tandis que deux autres agents effectuent des gestes d’éloignement. Sur l’enregistrement, un policier lance «casse-toi» ; la personne touchée répond «oui oui, je me casse». Un autre agent la pousse, elle retombe au sol, puis quitte les lieux en disant «pardon, pardon». La séquence a été filmée le 18 septembre vers 7 heures, lors d’une intervention visant des petits groupes de manifestants.
Circonstances
Les personnes filmées faisaient partie de groupes dispersés par les forces de l’ordre dans le cadre d’une mobilisation nationale. Certains groupes répondaient à un appel à bloquer le siège d’une entreprise implantée dans le secteur. Selon la défense de la plaignante, celle-ci s’est retrouvée isolée, a été aspergée de gaz lacrymogène et a souffert d’irritations oculaires avant d’être frappée.
Plainte et procédures judiciaires
La personne filmée, présentée comme une étudiante d’une vingtaine d’années, a déposé une plainte contre X «pour violences en réunion» visant «des personnes qui ont la qualité de dépositaires de l’autorité publique», a indiqué son avocat. La plainte a été déposée le mercredi 22 octobre.
Le parquet de Marseille a ouvert une enquête pour «violences ayant entraîné une incapacité totale de travail inférieure à huit jours, commises par une personne dépositaire de l’autorité publique et en réunion». Parallèlement, la direction interdépartementale de la police nationale a déclenché une enquête interne pour déterminer les circonstances de l’intervention.
Diffusion et retentissement
La vidéo a été diffusée par plusieurs agences de presse et largement relayée sur les réseaux sociaux ; selon un comptage effectué par l’agence ayant mis en ligne l’enregistrement, elle a été vue plusieurs dizaines de millions de fois. Le relais de l’enregistrement a suscité des réactions de responsables politiques et une reprise dans les médias nationaux.
Contexte
La séquence s’inscrit dans le cadre d’une journée de mobilisation nationale appelée par des syndicats, au cours de laquelle des manifestations et des actions de blocage ont eu lieu dans plusieurs villes. Les autorités judiciaires et administratives ont engagé des procédures destinées à établir les circonstances des interventions policières dans ce secteur.








