Résumé de l'événement
Le 5 décembre 2025, la soirée de collecte intitulée « Nuit du bien commun » s'est tenue aux Folies Bergère à Paris. Des manifestants se sont rassemblés à l'extérieur et ont tenté de perturber la soirée, tandis que l'événement a poursuivi ses présentations et ses numéros à l'intérieur de la salle.
Déroulement chronologique
À l'extérieur, plusieurs dizaines de forces de l'ordre ont été déployées pour sécuriser l'accès au cabaret. Des manifestants ont occupé la rue et, pour certains, le toit du bâtiment, d'où des feux d'artifice et des mortiers ont été tirés selon des comptes rendus de la soirée. Une banderole portant l'inscription « Paris antifa » a été déployée sur l'enseigne. Des fumigènes et des dispositifs dégageant une odeur ont été lancés vers le hall d'entrée, provoquant l'intervention des agents de sécurité qui ont retiré barrières et cordons vers l'intérieur du bâtiment.
Des policiers en tenue ont repoussé des opposants et ont tenté de rétablir l'ordre autour du théâtre. Selon des estimations citées lors de la soirée, environ 350 manifestants étaient présents dans la rue.
À l'intérieur, la programmation a continué : des numéros de danse, dont un french cancan, ont été exécutés devant un public d'environ mille personnes, tandis que se succédaient les présentations d'associations bénéficiaires.
Contenu de la soirée et collecte
La soirée comportait des présentations d'associations intervenant dans des domaines tels que l'autisme, l'accompagnement de jeunes en milieu rural, les vacances familiales et les chiens d'assistance pour l'inclusion des personnes handicapées. Les organisateurs ont indiqué que les dons recueillis lors de la Nuit du bien commun étaient déductibles des impôts pour les donateurs et ont maintenu la levée de fonds malgré les incidents.
Le concept, lancé en 2017, a permis, selon les organisateurs, de collecter plus de 28 millions d'euros au total et environ 8 millions d'euros pour l'année en cours, au profit d'environ 550 associations.
Organisateurs et liens financiers
La Nuit du bien commun a été cofondée par Pierre-Edouard Stérin et d'autres acteurs. Pierre-Edouard Stérin a fait l'objet d'une couverture médiatique liée à son projet dit « Périclès », présenté comme visant à promouvoir des valeurs libérales et conservatrices. Il a quitté le conseil d'administration de la Nuit du bien commun au cours de l'année, tout en restant impliqué comme mécène via une autre structure nommée Fonds du bien commun. Stanislas Billot de Lochner, cofondateur, a défendu la neutralité politique des associations sélectionnées.
Motifs des manifestations et réactions
Les manifestants ont justifié leur action par l'existence de liens supposés entre des mécènes et des projets politiques ou idéologiques. Des organisations syndicales et politiques étaient représentées dans le cortège, notamment des drapeaux ou banderoles identifiés comme appartenant à la CGT, SUD, La France insoumise et Attac. Les slogans et prises de position rapportés lors de la manifestation exprimaient une opposition à l'influence politique attribuée à certains mécènes et à la présence de ces mécènes dans le champ culturel et associatif.
En réaction à ces mobilisations, plusieurs éditions locales de la Nuit du bien commun ont été repensées ou déplacées : certaines se sont tenues en streaming, d'autres ont vu des associations se retirer ou des dates être annulées.
Conséquences et éléments à suivre
Sur le plan immédiat, la soirée a continué et la collecte de fonds s'est poursuivie malgré les perturbations, selon les organisateurs. Les tensions entre organisateurs, mécènes et manifestants ont conduit à des débats publics sur les liens entre financement, politique et action associative, et ont entraîné des ajustements pour certaines éditions locales du gala.
Les éléments cités dans cet article correspondent aux déclarations et aux rapports disponibles lors de l'événement.








