Introduction
Le sommeil intervient dans la mémoire, l'apprentissage, le métabolisme et l'immunité. Des chercheurs ont étudié la relation entre la qualité du sommeil et l'âge biologique du cerveau chez des personnes d'âge moyen.
Méthodes
L'étude a utilisé l'imagerie par résonance magnétique (IRM) cérébrale et des algorithmes d'intelligence artificielle pour estimer l'âge biologique du cerveau de 27 500 participants. La qualité du sommeil a été évaluée selon cinq critères : chronotype (matinal/vésperal), durée du sommeil, insomnie, ronflement et somnolence diurne. Les participants ont été classés en trois groupes : sommeil sain, intermédiaire et médiocre.
Résultats
Les personnes classées comme mauvais dormeurs présentaient un âge biologique cérébral supérieur à leur âge chronologique, en moyenne d'environ un an. Les chercheurs estiment qu'une inflammation chronique de faible intensité pourrait expliquer environ 10 % de cette différence. D'autres facteurs ont été identifiés comme susceptibles d'intervenir dans ce lien.
Mécanismes possibles
Plusieurs mécanismes ont été évoqués pour expliquer une accélération du vieillissement cérébral associée à un sommeil de mauvaise qualité :
- inflammation systémique de faible intensité ;
- perturbation des mécanismes d'élimination des déchets cérébraux qui ont lieu principalement pendant le sommeil ;
- effets indirects via la santé cardiovasculaire, qui peut moduler la santé cérébrale.
Recommandations pour améliorer la qualité du sommeil
Les mesures suivantes sont proposées pour favoriser un sommeil régulier et réparateur :
- maintenir des horaires de coucher et de lever réguliers ;
- aménager un environnement propice au sommeil (chambre sombre, fraîche et calme) ;
- limiter l'exposition aux écrans avant le coucher ;
- éviter la consommation de caféine en fin de journée ;
- pratiquer une activité physique régulière, en évitant l'exercice intense juste avant le coucher.