Contexte
Le cancer du sein triple négatif est un sous‑type défini par l'absence d'expression des récepteurs hormonaux (œstrogène et progestérone) et de la surexpression ou amplification du récepteur HER2. Ce sous‑type présente un risque de rechute associé à la présence de cellules tumorales capables de survivre temporairement aux traitements, puis de régénérer une tumeur.
Méthodes
Des équipes de recherche ont établi des modèles précliniques à partir de biopsies tumorales prélevées chez huit patientes. Elles ont utilisé des technologies de séquençage pour analyser les tumeurs à différentes étapes du traitement et caractériser les populations cellulaires persistantes.
Résultats
L'analyse transcriptionnelle a identifié une population de cellules « persistantes » qui partage un même programme transcriptionnel d'une patiente à l'autre, indépendamment du type de traitement reçu. Ce programme transcriptionnel est régulé par plusieurs facteurs moléculaires qui influencent l'expression génique.
Parmi ces facteurs, la protéine FOSL1 a été identifiée comme un régulateur clé associé à la transition vers l'état persistant. L'activité de FOSL1 module l'expression de gènes du programme persistant et semble conditionner la capacité de certaines cellules à survivre aux traitements.
Interprétation et perspectives
Ces observations indiquent que la résistance temporaire observée chez une sous‑population cellulaire repose sur un programme transcriptionnel commun contrôlé par des régulateurs moléculaires, dont FOSL1. Deux axes d'intervention peuvent être envisagés : éliminer les cellules persistantes et empêcher ou inverser leur transition vers l'état persistant.
Des travaux supplémentaires sont nécessaires pour identifier des marqueurs biologiques exploitables en routine clinique, valider ces résultats sur des cohortes plus larges et évaluer des stratégies thérapeutiques ciblant les mécanismes de persistance.








