Contexte du meurtre
Le meurtre d'Aboubakar Cissé, un jeune Malien, a eu lieu le 25 avril 2025 dans la mosquée Khadidja à La Grand-Combe, dans le département du Gard, France. Cissé, âgé de 22 ans, a été poignardé à 57 reprises. L'incident a provoqué une vive émotion et ravivé le débat sur l'islamophobie en France.
Identification et arrestation du suspect
Le principal suspect, Olivier Hadzovic, un ressortissant français âgé de 20 ans, a été arrêté après s'être rendu à la police italienne à Pistoia, près de Florence, après une brève fuite de trois jours. Sous le coup d'un mandat d'arrêt européen, il a été remis aux autorités françaises le vendredi suivant son arrestation. Hadzovic, qui est soupçonné d'avoir agi en raison d'une "envie obsessionnelle de tuer une personne", a été mis en examen pour "assassinat à raison de la race ou de la religion" et placé en détention provisoire à la prison de Perpignan sous haute sécurité.
Aspects judiciaires
Le suspect a été présenté à un juge d'instruction à Nîmes, où il n’a pas été en mesure de faire des déclarations lors de sa première audition pour des raisons que son avocat a décrites comme médicales et liées à son psychisme. Une série d'expertises, notamment psychiatriques, a été demandée pour évaluer son état mental. La procureure de Nîmes, Cécile Gensac, a confirmé qu'aucune connotation à caractère terroriste n'avait été juridiquement envisagée dans cette affaire.
Réactions et commémorations
Le corps d’Aboubakar Cissé a été rapatrié au Mali, où une cérémonie en hommage a eu lieu à Bamako en présence de proches et de responsables. En France, plusieurs organisations ont appelé à une marche à Paris pour dénoncer ce qu'ils considèrent comme une progression de l'islamophobie et rendre hommage à la victime.
Débats autour du terme "islamophobie"
Ce meurtre a relancé le débat autour de l'usage du terme "islamophobie" en France. Alors que certains, y compris des membres du gouvernement, défendent l'emploi de ce terme pour dénoncer des actes contre des musulmans, d'autres contestent son utilisation, arguant qu'il possède une connotation idéologique.
Investigation future
L'enquête se poursuit pour déterminer les motivations précises du suspect et clarifier les circonstances entourant ce crime. Les avocats de la famille d’Aboubakar Cissé ont demandé que l'enquête soit requalifiée en "assassinat terroriste", demande qui n’a pas encore été acceptée par les autorités judiciaires.