Annonce des États-Unis
Le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé la prochaine création de centres de distribution alimentaire dans la bande de Gaza. Cette décision intervient dans un contexte marqué par la poursuite du conflit armé et la dégradation de la situation humanitaire dans ce territoire où des signes de famine ont été signalés par de nombreux acteurs internationaux. Lors de cette annonce, le président Trump a précisé que ces centres seraient accessibles sans restriction, sans clôtures, afin de permettre à la population d’accéder librement à l’aide alimentaire.
Situation humanitaire à Gaza
Plus de deux millions d’habitants vivent actuellement dans la bande de Gaza, sous blocus israélien. Depuis le 7 octobre 2023, date de l’attaque du Hamas contre Israël, la région est le théâtre d’affrontements et de bombardements réguliers. L’ONU et plusieurs organisations non gouvernementales signalent un risque élevé de famine généralisée. Selon leurs évaluations, les besoins de la population dépassent largement les volumes d’aide jusqu’ici acheminés.
En mars, Israël avait interrompu l’entrée d’aide humanitaire, pour n’autoriser à nouveau qu’une quantité limitée de camions à partir de fin mai. Au moment des annonces, 120 camions venus d’Égypte ont pu franchir la frontière pour la première fois depuis plusieurs mois, leur cargaison ayant été distribuée par l’ONU et d’autres organismes.
Distribution de l’aide humanitaire
Des agences internationales ont commencé à distribuer de l’aide après l’annonce par Israël d’une pause humanitaire limitée dans certaines zones et durant certaines plages horaires. Néanmoins, des violations de cette pause ont été constatées, avec la poursuite des opérations militaires en dehors des zones et horaires concernés. Les témoignages issus du terrain font état de conditions difficiles pour l’accès à la nourriture, certains habitants partageant de petites quantités de denrées, tandis que d'autres n'ont pu bénéficier d’aucune aide en raison du chaos ou de la violence autour des points de distribution.
Des largages aériens de vivres ont également été rapportés, impliquant aussi bien l’armée israélienne que des appareils jordaniens et émiratis. Toutefois, la quantité d’aide délivrée s’avère insuffisante face à l’ampleur des besoins rapportés sur place.
Situation sécuritaire et besoins humanitaires
Malgré l’instauration de cette pause humanitaire limitée, l’armée israélienne a poursuivi ses opérations dans d’autres zones ou en dehors des heures de suspension annoncées, entraînant de nouvelles victimes parmi les civils et des difficultés accrues pour la distribution de l’aide. Selon la Défense civile à Gaza, 54 personnes ont été tuées dans ces circonstances au cours de la période couverte par ces événements.
Les organisations humanitaires estiment le nombre quotidien nécessaire de camions pour répondre à l’urgence humanitaire entre 500 et 600, alors même que des milliers d’autres attendent toujours l’autorisation de franchir les frontières depuis la Jordanie et l’Égypte. L’Organisation mondiale de la santé a mis en garde contre des niveaux alarmants de malnutrition et dénoncé un blocage ayant entraîné de nombreux décès.
Accusations et réactions internationales
Israël contrôle l’ensemble des accès terrestres, maritimes et aériens à la bande de Gaza. Le gouvernement israélien nie toute responsabilité dans la gravité de la crise humanitaire, rejetant la faute sur le Hamas, accusé de détourner l’aide humanitaire, et sur les organisations internationales de ne pas parvenir à la distribuer. De leur côté, les ONG et agences onusiennes dénoncent des restrictions jugées excessives et soulignent les risques encourus lors de la distribution en zone de conflit. Plusieurs associations israéliennes de défense des droits humains ont accusé Israël de commettre un génocide à Gaza, ce que le gouvernement israélien a catégoriquement nié.
Bilan du conflit
L’attaque du 7 octobre 2023 a entraîné la mort de 1 219 personnes en Israël, principalement des civils, selon des données officielles. En réponse, l’offensive israélienne a causé la mort d’au moins 59 921 personnes à Gaza, majoritairement des civils d’après les chiffres du ministère de la Santé local, considérés comme fiables par l’ONU.