Contexte de la mobilisation
Le collectif de travailleurs précaires du cinéma, "Sous les écrans, la dèche", a relancé un appel à la mobilisation à quelques jours de l'ouverture de la 78ème édition du Festival de Cannes. Ce collectif, formé en 2023, regroupe notamment des projectionnistes, programmateurs, et attachés de presse qui militent pour un accès au régime d'indemnisation des intermittents du spectacle.
Historique des négociations
En 2024, le collectif avait menacé de faire grève durant le Festival de Cannes, une action qui avait mené à l'ouverture de négociations sur leur statut professionnel. Ces négociations avaient pour objectif d'aboutir à une convention collective favorable à l'intégration de ces travailleurs dans le régime d'intermittence. En décembre 2024, après six mois de discussions, un accord de branche avait été conclu permettant d'envisager le rattachement de ces professionnels du cinéma au régime des intermittents du spectacle.
Interruption du processus
Malgré cet avancement, le processus a été interrompu en avril 2025. Le collectif explique que les partenaires sociaux, notamment l'Unédic chargée de la gestion de l'assurance chômage, n'ont pas réussi à finaliser l'intégration de cet accord dans l'annexe spécifique aux techniciens du spectacle. Cette impasse a généré un sentiment d'incompréhension et de frustration parmi les travailleurs concernés, qui continuent de vivre dans une précarité accentuée par les réformes de l'assurance chômage de 2021.
Actions et revendications
Face à cette situation, le collectif a de nouveau appelé à la mobilisation des travailleurs pendant le festival, bien que les actions spécifiques envisagées n'ont pas été détaillées dans les communiqués. Le collectif souligne l'urgence de trouver une solution viable, soulignant que l'avenir des festivals de cinéma est menacé si ces problématiques de statut et de précarité ne sont pas résolues.
Conclusion
La mobilisation organisée par "Sous les écrans, la dèche" met en lumière les défis auxquels sont confrontés les travailleurs précaires du cinéma en France, mettant à l'ordre du jour une réflexion urgente sur l'avenir des conventions collectives dans ce secteur crucial pour l'industrie culturelle du pays.