Contexte
Des rassemblements de soutien aux Palestiniens se sont déroulés dans plusieurs villes européennes le 4 octobre 2025. Ces manifestations ont suivi l'interception par les forces israéliennes d'une flottille internationale d'aide destinée à la bande de Gaza, événement rapporté dans les comptes rendus publiés les jours précédents.
Déroulement général
Des cortèges se sont tenus simultanément dans plusieurs capitales et grandes villes d'Europe. Les participants ont déployé des drapeaux palestiniens et des keffiehs, et ont scandé des slogans en soutien à Gaza. Les chiffres de participation varient selon les sources; les organisateurs et les autorités donnent des estimations différentes.
Rome
À Rome, un cortège a traversé le centre‑ville sous un important dispositif de sécurité. Les organisateurs ont avancé un chiffre d'un million de participants, tandis que la préfecture a estimé la participation à 250 000. En début de soirée, des heurts ont opposé manifestants et forces de l'ordre; la police a fait usage de gaz lacrymogènes et de canons à eau en réponse à des jets d'objets. Onze personnes ont été arrêtées, selon l'agence Ansa.
Madrid
À Madrid, le gouvernement a estimé la participation à environ 92 000 personnes. Le rassemblement, organisé dans le centre‑ville, a inclus des prises de parole appelant à la solidarité avec la population de Gaza. Les autorités locales ont indiqué qu'une cinquantaine de ressortissants espagnols figuraient parmi les membres de la flottille Global Sumud détenus en Israël.
Barcelone
À Barcelone, la police municipale a évalué la participation à environ 70 000 personnes. Les manifestants ont défilé derrière une banderole appelant à l'arrêt des hostilités et à la suspension des ventes d'armement vers Israël. Certains participants ont déclaré être présents depuis la première interception de la flottille.
Paris et autres villes françaises
À Paris, les organisateurs ont fait état de 10 000 participants, tandis que la police a avancé un chiffre de 5 000. Des rassemblements de moindre ampleur ont eu lieu dans d'autres villes françaises, accompagnés d'appels à des mesures politiques visant à lever le blocus imposé à la bande de Gaza.
Londres et Dublin
À Londres, environ un millier de personnes se sont réunies à Trafalgar Square pour soutenir le groupe Palestine Action, classé « terroriste » par le gouvernement britannique. Les autorités avaient recommandé de reporter certaines manifestations après une attaque survenue devant une synagogue à Manchester quelques jours plus tôt. À Dublin, plusieurs milliers de personnes se sont rassemblées devant le Parlement irlandais; les organisateurs y ont évoqué « les deux ans du génocide à Gaza », formule citée telle quelle.
Incidents et interventions policières
Les autorités ont rapporté plusieurs arrestations liées aux manifestations et à d'autres actions de soutien. Outre les onze arrestations signalées à Rome, les forces de police ont arrêté au moins 442 personnes pour « soutien à une organisation interdite », selon les comptes rendus disponibles. Des usages de gaz lacrymogènes et de canons à eau ont été mentionnés en réponse à des débordements ponctuels.
Flottille d'aide et détentions
La flottille Global Sumud, composée d'environ quarante navires et de centaines de militants selon les descriptions, a été interceptée par les forces israéliennes avant ces manifestations. Des membres de la flottille ont été détenus en Israël; les autorités espagnoles ont indiqué qu'une cinquantaine de ressortissants espagnols faisaient partie des personnes retenues.
Réactions et suites déclarées
Plusieurs orateurs et participants ont déclaré leur intention de poursuivre l'envoi d'initiatives similaires à la flottille. Le mouvement palestinien Hamas a, par ailleurs, indiqué être prêt à des négociations immédiates en vue de la libération d'otages enlevés le 7 octobre et d'un accord de cessez‑le‑feu, dans le cadre d'un plan annoncé par les États‑Unis, selon les déclarations rapportées.
Observations finales
Les manifestations ont rassemblé des participants aux revendications variées, exprimant principalement une demande d'arrêt des hostilités et de levée du blocus de la bande de Gaza. Les bilans chiffrés et les récits d'incidents diffèrent selon les sources citées par les comptes rendus des événements.