Introduction
Le gouvernement français a annoncé une modification prévue pour le 1er janvier 2026 du calcul du Diagnostic de Performance Énergétique (DPE), outil clé de la rénovation énergétique des bâtiments. Ce changement rendra le DPE plus favorable aux logements électrifiés.
Détails de la Réforme
Cette réforme abaisse le coefficient de conversion de l'électricité, actuellement à 2,3, à 1,9 afin de mieux refléter le mix énergétique décarboné français grâce au nucléaire. Cela devrait permettre à environ 850 000 logements classés F ou G de sortir de la catégorie "passoire énergétique" sans travaux, parmi les 5,8 millions de logements français actuellement concernés.
Objectifs et Justifications
L'ajustement corrige, selon le Premier ministre, une inégalité de traitement envers les logements électriques comparés aux logements à gaz, plus favorisés par un coefficient de 1. La réforme vise aussi à recentrer les aides à la rénovation sur les énergies fossiles.
Réactions et Critiques
Les réactions à cette annonce varient. Nicolas Goldberg, expert en énergie, souligne que bien qu'un biais soit corrigé, le risque de ralentir les rénovations thermiques des logements électriques persiste. D'autres voix, comme David Rodrigues de l'association CLCV, qualifient la réforme de "cadeau aux bailleurs" et s'inquiètent de ses effets à long terme sur la crédibilité du DPE. Ruben Arnold, de la start-up KRNO, exprime aussi des doutes sur l'organisation et les prévisions des bénéfices attendus.
Conclusion
Malgré les critiques, le gouvernement souligne l'importance de cette réforme pour l'électrification des logements et le soutien au mix énergétique bas-carbone en France. L'impact devra être évalué après sa mise en place, en 2026.