Résumé
Un homme a été mis en examen pour enlèvement et meurtre dans l'enquête sur la disparition et la mort d'Agathe Hilairet. Des traces d'ADN de la victime ont été retrouvées dans le véhicule du suspect. Selon le parquet, le suspect reconnaît sa présence sur les lieux et avoir été en contact avec la joggeuse.
Disparition et découverte
Agathe Hilairet, 28 ans, était partie courir depuis Vivonne le matin du 10 avril. Son père a donné l'alerte le jour même lorsqu'elle n'est pas rentrée et que son téléphone était injoignable. Un important dispositif de recherche mené par la gendarmerie a été déployé puis levé après environ une semaine de ratissages.
Le corps de la jeune femme a été découvert par un promeneur le 4 mai dans un secteur boisé situé en périphérie des zones de recherches. L'autopsie n'a pas permis, à ce stade, de déterminer les causes du décès. L'examen de la géolocalisation liée à sa montre connectée a indiqué que le corps avait été déplacé, ce qui a orienté les enquêteurs vers une piste criminelle.
Enquête et éléments techniques
La section de recherches de Poitiers a conduit les investigations. Selon le parquet, des analyses effectuées pendant la garde à vue ont mis en évidence la présence de l'ADN de la victime dans le véhicule du suspect, qui a été placé sous scellés.
Les enquêteurs ont procédé à de nombreuses vérifications et expertises : visionnage d'heures de vidéosurveillance, auditions de témoins, examens de signalements et analyses de profils de personnes potentiellement liées au dossier. Les expertises complémentaires restent en cours.
Arrestation et procédure
L'homme, né en 1965 et résidant à Vivonne, a été interpellé début septembre puis placé en garde à vue. Il a été présenté à un juge et mis en examen pour enlèvement et meurtre. Le parquet a requis son placement en détention provisoire.
Selon le communiqué du parquet et les déclarations de la procureure de la République à Poitiers, le suspect reconnaît sa présence sur les lieux et un contact avec la victime. D'après son avocat, il a admis avoir porté deux coups à la victime mais nie avoir eu l'intention de la tuer.
Antécédents et mesures de surveillance
Le mis en examen avait été condamné antérieurement pour des infractions sexuelles (1994 et 2004) et figure sur le fichier des auteurs d'infractions sexuelles ou violentes. Après une période d'incarcération en Corse, sa peine a été aménagée sous la forme d'un placement extérieur dans le département de la Vienne à compter d'avril 2024. Depuis octobre 2024, il faisait l'objet de mesures de surveillance judiciaire incluant une injonction de soins, l'obligation de résider dans un lieu déterminé, l'interdiction de contacter certaines personnes, l'interdiction de détenir une arme et une obligation de travail.
Travaux d'enquête en cours
L'instruction judiciaire se poursuit. Les déplacements et expertises techniques, analyses complémentaires et auditions restent en cours afin de préciser les circonstances de la disparition et du décès, et d'établir la participation éventuelle du mis en examen. Les autorités judiciaires et les services d'enquête restent saisis du dossier.