L'ancien vice‑président américain Dick Cheney est décédé le lundi 3 novembre 2025 à l'âge de 84 ans, a annoncé sa famille le 4 novembre 2025. Selon la déclaration familiale, le décès est attribué à des complications liées à une pneumonie et à des maladies cardiaques et vasculaires.
Parcours politique
Né en 1941 à Lincoln (Nebraska), Dick Cheney a commencé sa carrière à Washington comme collaborateur au Congrès puis au sein de l'administration fédérale. Il a été chef de cabinet de la Maison‑Blanche sous le président Gerald Ford (1975‑1977), puis élu représentant du Wyoming à la Chambre des représentants de 1979 à 1989.
En 1989, il a été nommé secrétaire à la Défense dans l'administration du président George H. W. Bush et a occupé cette fonction pendant la guerre du Golfe (1990‑1991). Après son passage au Pentagone, il est entré dans le secteur privé et a été président‑directeur général de Halliburton de 1995 à 2000.
Il fut choisi comme colistier de George W. Bush lors de l'élection présidentielle de 2000 et a exercé la fonction de vice‑président des États‑Unis de 2001 à 2009.
Rôle dans les interventions après le 11 septembre
En tant que vice‑président, Cheney a joué un rôle important dans les décisions de politique étrangère et de sécurité nationale prises après les attentats du 11 septembre 2001. Il a été l'un des principaux artisans des réponses américaines, notamment les interventions militaires en Afghanistan (2001) et en Irak (2003).
Les autorités américaines ont initialement invoqué la menace d'armes de destruction massive pour justifier l'invasion de l'Irak ; des enquêtes ultérieures n'ont pas confirmé l'existence de programmes actifs d'armes de destruction massive ni de liens opérationnels établis entre le régime de Saddam Hussein et al‑Qaïda.
Les conflits ont entraîné des pertes humaines et des conséquences durables : les bilans officiels et les évaluations internationales estiment plusieurs milliers de morts parmi les forces américaines et des centaines de milliers de victimes civiles dans les régions concernées.
Controverses
Plusieurs aspects des politiques menées sous sa responsabilité ont suscité des critiques. Cheney a défendu l'emploi de techniques d'interrogatoire dites « renforcées » dans le cadre de la lutte antiterroriste ; ces pratiques ont été dénoncées par des organisations de défense des droits humains et qualifiées par certains comme relevant de la torture.
Son passage à la tête de Halliburton et les contrats accordés à des entreprises américaines après l'invasion de l'Irak ont également été l'objet de critiques publiques et d'enquêtes.
Santé et antécédents médicaux
La famille a indiqué que Cheney souffrait depuis de nombreuses années de maladies cardiaques et vasculaires. Il a connu plusieurs épisodes cardiaques au cours de sa vie publique, dont cinq crises cardiaques entre 1978 et 2010. Un dispositif de régulation du rythme cardiaque lui avait été implanté en 2001 et il a subi une greffe cardiaque en 2012.
Positions et réactions récentes
Lors de l'élection présidentielle de 2024, Cheney avait déclaré qu'il voterait pour la candidate démocrate Kamala Harris, invoquant la nécessité de placer le pays au‑dessus des divisions partisanes pour défendre la Constitution. Il avait également formulé des critiques à l'encontre de l'ancien président Donald Trump.
L'ancien président George W. Bush a publié une réaction publique saluant l'engagement de Cheney au service de l'État.
Famille et héritage politique
Parmi ses proches, sa fille Liz Cheney a été représentante fédérale et s'est fait connaître par son opposition à Donald Trump, position qui a eu des conséquences électorales pour elle. Le rôle de Dick Cheney dans les administrations qu'il a servies et les décisions prises sous son influence continuent d'alimenter les débats et les recherches en sciences politiques et en histoire.
Aucun détail supplémentaire sur les funérailles n'avait été précisé dans la communication familiale au moment de l'annonce.








