Introduction
En 2023, la mortalité en France a atteint un niveau historiquement bas similaire à celui de nombreux pays européens. Les principales causes de décès restent les tumeurs (cancers) et les maladies de l'appareil circulatoire. Cependant, le nombre total de décès a diminué par rapport à 2022. Les données proviennent de l'agence Santé publique France, de l'Inserm et de la direction des statistiques du ministère de la Santé (Drees).
Statistiques sur la mortalité
En 2023, plus de 637 000 décès ont été enregistrés en France. Après trois années de mortalité élevée causée par la pandémie de Covid-19, avec un pic supplémentaire en 2022 dû à des maladies respiratoires, la mortalité en 2023 était inférieure à celle de 2019.
Principales causes de décès
Les tumeurs représentent la première cause de décès en France, responsables de 27 % des décès. Bien que la mortalité globale due aux tumeurs ait diminué, certaines catégories, comme les cancers du pancréas et les mélanomes, enregistrent une augmentation. Chez les femmes de plus de 85 ans, la mortalité due aux tumeurs a également augmenté.
En deuxième position, les maladies cardio-neurovasculaires (infarctus du myocarde, AVC, insuffisance cardiaque, etc.) sont responsables d'un peu plus d'un cinquième des décès. Celles-ci demeurent la principale cause de mortalité chez les personnes de plus de 85 ans.
Les décès dus à des maladies respiratoires autres que le Covid (pneumonies, maladies chroniques, grippe hivernale notamment) ont légèrement augmenté en 2023, revenant à des niveaux pré-Covid après une baisse significative au plus fort de la pandémie.
Autres tendances
Les décès par maladies endocriniennes, digestives et génito-urinaires ont poursuivi une tendance à la hausse, potentiellement liée à des perturbations causées par la pandémie (retard de prise en charge, accès limité aux soins, etc.).
La mortalité due aux causes externes (accidents, suicides, etc.) a augmenté pour la deuxième année consécutive. Le taux de suicide est de 13,6 pour 100 000 habitants.
Disparités géographiques
La mortalité est notablement plus élevée dans les départements d'Outre-mer et dans le nord et l'est de la France. À Mayotte, elle est 89 % plus élevée que la moyenne nationale, suivie par la Guyane (37 %) et les Hauts-de-France (17 %). En revanche, l'Île-de-France a un taux de mortalité inférieur de 15 % à la moyenne nationale. Ces disparités sont attribuées à des facteurs économiques, environnementaux et d'accès aux soins.
Lieux de décès
En 2023, 53 % des décès se sont produits en établissement de santé, tandis que 24 % ont eu lieu à domicile. Plus de la moitié de la mortalité infantile est due à des affections périnatales, avec des contributions significatives des malformations congénitales et des anomalies chromosomiques.