Cet article fait le point sur les développements récents liés aux élections municipales de 2026 en France : calendrier, candidatures, alliances locales et priorités exprimées par les électeurs.
Calendrier électoral
Le ministère de l'Intérieur a fixé les dates et les modalités des municipales : les électeurs sont convoqués les 15 et 22 mars 2026 pour les premier et second tours. La période officielle de campagne s'étend du 2 au 14 mars pour le premier tour et du 16 au 21 mars pour le second. La prise des candidatures s'effectue au niveau départemental et se termine le 26 février à 18 heures dans l'ensemble des départements.
La procédure de procuration a été généralisée en version dématérialisée via l'identité numérique France Identité. Cette démarche nécessite une carte d'identité au nouveau format (format carte bancaire) et une identité numérique certifiée pour être pleinement opérationnelle.
Initiatives et candidatures locales
Grenoble
Le Parti socialiste a annoncé, le 14 novembre, un accord local avec la liste conduite par Laurence Ruffin (écologistes), scellant une alliance dès le premier tour. La France insoumise a choisi de maintenir une liste autonome et a investi Allan Brunon. D'autres candidatures locales ont été déclarées : Pierre-Edouard Cardinal (sans étiquette, cité comme soutenu par des personnalités de Renaissance), Hervé Gerbi (soutenu par Horizons), Alain Carignon (soutenu par Les Républicains) et Valentin Gabriac investi par le Rassemblement national.
Toulouse
Le mouvement Révolution Permanente, créé en décembre 2022, annonce sa première participation aux municipales à Toulouse avec Vanessa Pedinotti, travailleuse de l'aérospatial et déléguée syndicale CGT, comme tête de liste. Le mouvement refuse toute alliance avec la « gauche institutionnelle » et prévoit un meeting de lancement.
Marseille
Le 16 novembre, les militants locaux de La France insoumise ont désigné Sébastien Delogu, député de la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône, comme candidat pour Marseille. Sa candidature s'appuie sur sa notoriété dans certains quartiers populaires et sur les performances du mouvement dans la ville.
Bordeaux et Le Bouscat
Le Parti communiste présente des propositions en faveur du logement social, des transports et de la santé de proximité, appelant à une campagne unitaire de la gauche et des écologistes à Bordeaux. Au Bouscat, le Rassemblement national a investi Ivan Gratte, 26 ans, et inscrit la sécurité parmi ses thèmes de campagne.
Nancy
Le groupe communiste local a lancé sa campagne le 15 novembre, se positionnant comme partie prenante de la majorité municipale sortante et présentant son bilan comme base de candidature.
Aubagne
Mohammed Salem, ancien adjoint et chirurgien à l'hôpital d'Aubagne, a inauguré une permanence électorale le 14 novembre et détaillé des axes de programme centrés sur le centre-ville, le stationnement et le soutien à l'économie locale.
Vallée du Gier et communes alentour
Plusieurs communes de la vallée du Gier voient des candidatures se déclarer ou rester en suspens. À Saint-Chamond, quatre candidatures sont signalées comme influentes ; à Rive-de-Gier, une candidature est déjà proclamée ; à Lorette, au moins trois listes sont évoquées. Ces configurations varient selon les dynamiques locales.
Enjeux programmatiques et priorités des électeurs
Une enquête sur les attentes des électeurs met en avant la priorité accordée à l'entretien des infrastructures locales : réseaux d'eau, voirie, assainissement et éclairage. La maintenance et la fiabilité des services de proximité apparaissent comme des critères déterminants pour une part significative des personnes interrogées.
Les attentes se déclinent en trois axes : clarification des compétences entre niveaux de collectivités, fiabilité et rapidité des interventions (réparer et entretenir avant d'innover) et sobriété dans l'usage des moyens publics. Ces priorités se retrouvent dans les programmes locaux et les discours des candidats.
Stratégies et positionnements des formations nationales
La gauche
Les formations de gauche adoptent des stratégies divergentes. Une initiative de « gauche unitaire » prévoit une primaire pour l'automne 2026 en vue de la présidentielle de 2027, mais certaines figures se tiennent à l'écart. La France insoumise privilégie des listes autonomes dans de nombreuses communes. Les écologistes et le Parti socialiste négocient des alliances locales, avec des accords signés dans certains cas et des désaccords dans d'autres.
La droite et le centre
Les Républicains, Horizons et d'autres formations du centre correspondent à des stratégies variables selon les territoires, alternant soutien de sortants reconnus et coalitions locales. Des tensions au sein de fédérations locales compliquent parfois la présentation de candidatures unifiées.
Le Rassemblement national
Le RN multiplie les candidatures sur le territoire pour accroître son implantation municipale, en ciblant à la fois des zones urbaines et rurales, et focalise ses campagnes sur des thèmes récurrents comme la sécurité et la proximité.
Observations générales
Le paysage électoral apparaît fragmenté et hétérogène : alliances ponctuelles entre formations de gauche, listes autonomes de mouvements émergents ou d'extrême gauche, désignations de têtes de listes par des mouvements nationaux et initiatives locales de la droite et de l'extrême droite. Les enjeux de gestion quotidienne — entretien des réseaux, fiabilité des services — dominent les préoccupations des électeurs et sont au cœur des propositions locales.
L'organisation du calendrier et la généralisation de la procuration dématérialisée constituent des évolutions institutionnelles susceptibles d'influer sur la participation et sur les modalités de campagne sur le terrain.








