Contexte
Les électeurs irakiens ont voté pour renouveler les 329 sièges du Parlement lors d'un scrutin national. Le nombre de candidats dépassait 7 700, dont près d'un tiers de femmes. Selon la commission électorale, la participation a dépassé 55 %, contre 41 % lors du scrutin de 2021. L'influent leader chiite Moqtada Sadr a appelé au boycott pour cette échéance.
Résultats préliminaires et revendication
Le 12 novembre 2025, la commission électorale a publié des premiers résultats provisoires. Le Premier ministre sortant, Mohamed Chia al-Soudani, a revendiqué la victoire pour sa liste, la "Coalition pour la reconstruction et le développement", affirmant qu'elle arrivait en tête. Les résultats préliminaires ont crédité cette coalition du plus grand nombre de voix et l'ont placée en tête dans plusieurs gouvernorats du centre et du sud. Des estimations préliminaires mentionnaient une fourchette d'environ 45 à 50 sièges sur 329.
Manifestations et réactions immédiates
Après l'annonce des résultats préliminaires, des rassemblements de partisans ont eu lieu sur la place Tahrir à Bagdad. Les principaux dirigeants politiques ont réagi de manière contrastée : des alliés ont salué les résultats provisoires, tandis que des adversaires ont contesté la perspective d'un second mandat pour Mohamed Chia al-Soudani. Nouri al-Maliki s'est déclaré opposé à la reconduction d'un gouvernement dirigé par al-Soudani.
Enjeux et équilibres politiques
La formation du gouvernement dépendra de négociations parlementaires entre plusieurs forces politiques. Le système politique irakien prévoit une répartition des postes élevés selon des équilibres communautaires : le président de la République est traditionnellement issu de la communauté kurde, le poste de Premier ministre revient habituellement à un chiite et la présidence du Parlement est attribuée à un sunnite.
Une seule liste ne pouvant obtenir une majorité absolue, la coalition d'al-Soudani devra former des alliances, en particulier au sein du paysage chiite, pour obtenir la confiance du Parlement et constituer un exécutif.
Priorités identifiées et contexte national
Les responsables politiques ont indiqué que le prochain gouvernement devra répondre à des demandes portant sur l'emploi, les infrastructures, l'éducation et les services de santé, ainsi que sur la lutte contre la corruption et l'amélioration de la gestion publique. Durant son mandat précédent, le gouvernement a engagé des chantiers d'infrastructures à Bagdad.
Contexte régional et implications internationales
Les résultats électoraux sont suivis par des acteurs régionaux et internationaux. Les relations entre l'Irak, l'Iran et les États-Unis constituent un paramètre des négociations politiques à venir. La présence de forces étrangères sur le sol irakien a été évoquée dans les déclarations publiques : des troupes américaines sont maintenues dans le pays et des interlocuteurs américains ont exprimé leur intérêt pour l'évolution politique irakienne.
Suite du processus
Les résultats définitifs restent soumis à la validation de la commission électorale et à d'éventuels recours. Les négociations en vue de la formation du nouveau gouvernement devraient s'engager après la publication des résultats officiels et impliqueront des accords entre plusieurs groupes parlementaires.








