Contexte et désignation du candidat socialiste
En vue des élections municipales de 2026 à Paris, les socialistes ont désigné Emmanuel Grégoire comme leur candidat officiel lors d'une primaire interne. Emmanuel Grégoire, ancien premier adjoint à la maire sortante Anne Hidalgo, a obtenu 52,61 % des suffrages lors du vote organisé par la fédération PS de Paris, marquant ainsi une rupture notable avec le soutien apporté par Anne Hidalgo à Rémi Féraud, qui a recueilli 44,33 % des voix.
La désignation de Grégoire s'inscrit dans un climat de tensions qui a perduré pendant la campagne interne s'étendant sur plusieurs mois. Anne Hidalgo, maire de Paris et soutien de Féraud, n'avait pas soutenu Grégoire qui avait déjà exprimé son intention de se porter candidat pour les municipales.
Campagne et positionnement politique
Emmanuel Grégoire mène une campagne ambitieuse avec pour objectif de maintenir Paris à gauche. Il propose notamment des initiatives telles que le "droit à vivre" à Paris, incluant un bail citoyen pour les locataires du parc privé et des zones de calme sans deux-roues la nuit. Fort du soutien de plusieurs centaines de militants et de personnalités politiques de renom telles que les anciens Premiers ministres Lionel Jospin et Jean-Marc Ayrault, ainsi que l'ancien maire Bertrand Delanoë, Grégoire s'affirme comme une figure centrale pour unifier les socialistes parisiens.
Toutefois, Grégoire a écarté toute possibilité d'alliance avec La France insoumise (LFI), se distinguant ainsi des écologistes, représentés par David Belliard, favorables à une coalition plus large incluant LFI.
Défis électoraux et perspectives
Les sondages montrent une gauche fragmentée pour ces élections, avec Rachida Dati, candidate de la droite, en tête des intentions de vote au premier tour. Cette configuration pose la question d'une éventuelle union des forces de gauche au premier tour afin de conserver la mairie, qui est sous contrôle socialiste depuis 2001. Pour sa part, David Belliard, candidat écologiste, plaide pour une grande coalition dès le premier tour, incluant les socialistes, les communistes et LFI.
L'équipe de Grégoire, bien que consciente de la nécessité d'une alliance au second tour, reste ferme sur le fait qu'elle n'envisage pas de partenariat avec LFI, notamment en raison des positions historiques d'Anne Hidalgo vis-à-vis de ce parti durant ses mandats.
Conclusion
Emmanuel Grégoire, en tant que candidat socialiste aux municipales à Paris, incarne à la fois un défi interne au sein du PS et un enjeu stratégique de coalition pour faire face à la droite lors des élections de 2026. Sa capacité à fédérer les socialistes et à réaffirmer leur position au sein d'une gauche potentiellement divisée sera cruciale dans le paysage politique parisien.