Contexte de l'affaire
Éric Zemmour, président du parti d'extrême droite Reconquête et ancien candidat à l'élection présidentielle française de 2022, a été relaxé par le tribunal correctionnel de Paris le mercredi 2 juillet 2025. Il était poursuivi pour provocation à la haine à la suite de propos tenus lors d'une émission télévisée, diffusée en direct sur la chaîne Public Sénat, le 26 janvier 2022.
Propos en question
Lors de cette émission, M. Zemmour avait déclaré que la délinquance en France était "à cause de l'immigration". Interrogé sur s'il pensait que seuls les immigrés étaient délinquants, il avait répondu : "Oui. En tout cas des immigrés ou enfants d'immigrés." Ces propos avaient suscité une polémique en raison de leur nature provocante et présumée généralisante.
Décision du tribunal
Les magistrats de la 17e chambre du tribunal correctionnel ont conclu que bien que les propos puissent paraître excessifs ou provocants, ils ne s'appliquent pas à l'ensemble des immigrés mais uniquement à une fraction délinquante de ces derniers. Par conséquent, ces déclarations ne répondaient pas aux caractéristiques du délit de provocation à la haine selon le tribunal.
Contexte judiciaire d'Éric Zemmour
Cette relaxe intervient dans un contexte où Éric Zemmour est impliqué dans plusieurs autres affaires judiciaires. Il a été précédemment condamné pour injure raciale et pour provocation à la haine raciale, notamment pour des propos tenus en 2020 sur CNews à l'encontre des migrants mineurs isolés, et en 2023 concernant le meurtre d'un jeune homme à Crépol.
En outre, M. Zemmour fait face à un autre procès pour des propos contestés concernant la communauté sénégalaise, pour lesquels il est accusé de "provocation publique à la haine et ou à la violence" ainsi qu'"injure publique" en raison de l'origine et d'autres caractéristiques.