Contexte
Le 23 octobre 2025, les ministres de la coalition fédérale n'ont pas abouti à un accord sur le budget 2026. Le Premier ministre Bart De Wever a chiffré les besoins d'assainissement à environ 10 milliards d'euros d'ici 2030 pour se conformer à la norme européenne en matière de dépenses. Des mesures évoquées dans les débats comprennent une augmentation de la TVA et un saut d'index, mais ces options ne réunissent pas de consensus au sein de la coalition.
Déclarations du Premier ministre
Arrivé au sommet européen à Bruxelles, Bart De Wever a déclaré que le gouvernement ne pourrait pas boucler le budget si les partis refusaient de recourir aux « grands remèdes » qui, selon lui, ont été utilisés dans les années 1980 et 1990 pour améliorer rapidement le solde public. Il a indiqué n'avoir pas dévoilé les mesures précises et a affirmé que les alternatives proposées par ses partenaires étaient insuffisantes. Il a également déclaré préférer un vote du budget au Parlement avant la fin de l'année et a averti que l'inaction conduirait à des conséquences économiques et budgétaires, notamment une hausse des taux d'intérêt et la perspective de mesures plus contraignantes ultérieurement.
Position du ministre des Affaires étrangères et calendrier de travail
Le ministre des Affaires étrangères Maxime Prévot a qualifié la situation de "tendue" et a confirmé la tenue de rencontres bilatérales vendredi puis de travaux durant le week-end afin de tenter de trouver un accord. Il a souligné la nécessité de prendre des mesures d'assainissement pour préserver l'État-providence et a écarté la lecture simpliste selon laquelle ces économies seraient liées exclusivement au financement d'équipements militaires. Il a précisé que, si aucun accord n'était trouvé d'ici le début de la semaine suivante (lundi ou mardi), il ne serait pas matériellement possible de faire voter le budget par le Parlement avant la fin de l'année.
Conséquence procédurale : les douzièmes provisoires
En l'absence d'adoption du budget dans les délais, le gouvernement pourrait fonctionner temporairement avec des douzièmes provisoires, un mécanisme permettant de poursuivre les dépenses sur la base des crédits antérieurs répartis mensuellement. Cette solution a été présentée comme praticable mais non souhaitable, car elle retarde la mise en œuvre de nouvelles politiques.
Calendrier parlementaire et congés scolaires
Le président de la Chambre, Peter De Roover, a indiqué qu'il convoquerait le Parlement pour débattre du budget dès qu'un accord gouvernemental serait trouvé, y compris pendant le congé d'automne si nécessaire. Le début du congé d'automne en Flandre coïncidait avec la période de négociation et les écoles francophones étaient déjà en congé la semaine précédant ces déclarations, ce qui peut affecter la disponibilité de certains députés. De Roover a insisté sur la nécessité d'un débat parlementaire rapide si un accord intervient.
Enjeux et perspectives
Les négociations portent sur l'ampleur et la nature des mesures d'assainissement requises pour respecter la norme européenne de dépenses. Les principaux points de divergence se situent autour des instruments à utiliser et de leur acceptabilité politique. Les négociateurs ont fixé un calendrier rapproché, avec l'objectif d'un accord au début de la semaine suivante; à défaut, le recours aux douzièmes provisoires prolongerait l'incertitude sur l'exécution des nouvelles politiques budgétaires.








