Contexte de la conférence internationale à l'ONU
Une conférence internationale organisée à l’ONU s’est tenue sous la coprésidence de la France et de l’Arabie saoudite pour discuter de la question israélo-palestinienne et de la solution à deux États. Cette réunion, boycottée par Israël et les États-Unis, a réuni des représentants de nombreux pays, dont la Suisse, dans le but d’aborder la possibilité de parvenir à une coexistence pacifique entre un État israélien et un État palestinien.
Position de la France et de la communauté internationale
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a affirmé lors de l’ouverture de la conférence qu’il « n’existe pas d’alternative » à la solution à deux États, considérant cette voie comme la seule permettant de répondre aux aspirations légitimes des Israéliens et des Palestiniens à la paix et à la sécurité. Il a souligné l'impossibilité d’établir un cessez-le-feu durable à Gaza sans un projet politique défini pour l’après-guerre. Jean-Yves Le Drian, ancien ministre de la Défense et des Affaires étrangères, a également réaffirmé ce point de vue, insistant sur le soutien historique de la France et de la communauté internationale à cette solution.
Selon les chiffres rapportés, au moins 142 des 193 États membres de l’ONU, en y incluant la France, reconnaissent l’État palestinien proclamé par la direction palestinienne en 1988. Plusieurs autres États seraient susceptibles d’annoncer prochainement leur reconnaissance officielle.
Critiques et réactions internationales
Les États-Unis ont exprimé une opposition ferme à la conférence, la jugeant « improductive et inopportune » et la qualifiant de « coup de publicité » au détriment des efforts diplomatiques en cours. Israël a accusé l’initiative d’alimenter des « illusions ». De son côté, le Royaume-Uni a répété que toute reconnaissance de l’État palestinien devait s’inscrire dans un plan global.
Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a déclaré que la solution à deux États est « plus éloignée que jamais » compte tenu de la poursuite du conflit à Gaza, de l’extension de la colonisation israélienne en Cisjordanie et des intentions d’annexion de certains responsables israéliens. Il a condamné l’annexion de la Cisjordanie et les destructions massives à Gaza, les qualifiant d’illégales et inacceptables.
Axes de travail de la conférence
La conférence a abordé également la nécessité de réformer la gouvernance de l’Autorité palestinienne, le désarmement du Hamas et l’exclusion de ce dernier de la gouvernance palestinienne, ainsi que la normalisation des relations entre Israël et certains pays arabes. Selon des sources diplomatiques, aucune annonce concrète de normalisation n'est attendue à court terme. Le Premier ministre palestinien Mohammad Mustafa a indiqué que l’Autorité palestinienne était prête à assumer la responsabilité sur Gaza, appelant le Hamas à rendre le contrôle du territoire et à remettre ses armes.
Engagements régionaux et humanitaires
La Suisse, par l’intermédiaire de sa délégation officielle, a réaffirmé sa volonté de soutenir une solution politique au conflit fondée sur le droit international et la coexistence des deux États. L’urgence de la situation humanitaire dans la bande de Gaza, en raison du conflit et de l’insécurité alimentaire, a été soulignée par plusieurs intervenants. Certains acteurs, tels que Human Rights Watch, ont appelé à l’adoption de mesures concrètes pour parvenir à une issue politique et améliorer la situation des populations civiles.
Conclusion
La conférence marque une intensification des discussions internationales autour de la solution à deux États, perçue par la majorité des participants comme la seule issue envisageable au conflit israélo-palestinien. Toutefois, l’absence de consensus et la persistance des obstacles politiques et sécuritaires continuent de compliquer toute avancée majeure vers sa réalisation.