Contexte actuel
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé qu'une nouvelle session de pourparlers entre l'Ukraine et la Russie était prévue pour mercredi en Turquie. Ces discussions visent à trouver une solution au conflit qui dure depuis plus de trois ans. Les précédentes sessions, organisées sous l'impulsion du président américain Donald Trump, n'ont pas abouti à des avancées significatives vers un cessez-le-feu, se limitant principalement à des échanges de prisonniers et de dépouilles de soldats.
Propositions et exigences
Les négociations antérieures, tenues en mai et en juin à Istanbul, ont montré les divergences profondes entre les deux parties. La Russie demande à l'Ukraine la cession de quatre régions supplémentaires, en plus de la Crimée annexée en 2014, ainsi que le renoncement à toute adhésion à l'OTAN et à l'assistance militaire occidentale. Ces conditions sont inacceptables pour l'Ukraine, qui exige le retrait des troupes russes de son territoire et la garantie de sécurité occidentale, incluant la poursuite des livraisons d'armes et le déploiement de troupes européennes.
Pressions internationales
Le président américain, Donald Trump, a exprimé sa frustration face à l'absence de progrès, ordonnant à la Russie de parvenir à un accord dans un délai de 50 jours sous peine de sanctions sévères. Il a également annoncé la reprise des livraisons d'armes à Kiev. Pendant ce temps, le Kremlin n'a pas encore confirmé sa participation à la nouvelle session de pourparlers, malgré l'annonce de Zelensky. Selon Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin, la réalisation de progrès nécessite un "travail important".
Contexte militaire
Concomitamment aux préparatifs diplomatiques, l'Ukraine continue de souffrir d'attaques russes, notamment par drones et missiles, causant des pertes humaines et matérielles significatives. Récemment, l'armée russe a effectué des frappes intensives impliquant plus de 400 drones et plusieurs missiles, touchant notamment Kiev et d'autres régions ukrainiennes. L'armée ukrainienne affirme avoir neutralisé la majorité de ces engins, mais les perturbations et l'insécurité persistent dans le pays.
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, en visite à Kiev, a critiqué les exigences russes comme "inacceptables" et a réitéré l'appel à un cessez-le-feu, soulignant l'importance de discussions "substantielles" pour mettre fin au conflit.