Contexte et objectifs de l'opération
Le 1er juin 2025, l'Ukraine a mené une attaque coordonnée de drones contre des aérodromes militaires russes situés jusqu'en Sibérie, établissant ainsi un record de distance par rapport aux positions ukrainiennes. Cette opération, menée sous le nom de code "Toile d'araignée", a été programmée sur une période de plus d'un an et demi, sous la supervision du président ukrainien Volodymyr Zelensky. Elle visait à riposter contre les frappes aériennes russes sur le territoire ukrainien.
Cibles et stratégie des attaques
Quatre aérodromes militaires ont été ciblés, et environ 41 avions utilisés pour des bombardements stratégiques ont été touchés, notamment des bombardiers Tu-95 et Tu-22, ainsi que des avions radar A-50. Les aérodromes d'Olenia et de Belaïa, situés respectivement à environ 1 900 et 4 300 kilomètres de l'Ukraine, ont été attaqués. L'Ukraine a innové en introduisant clandestinement des drones en Russie, qu'elle a cachés dans des conteneurs de transport et lancés d'une manière qu'il a été constaté, à proximité immédiate des cibles.
Réactions et conséquences médiatiques
La Russie a confirmé que plusieurs appareils avaient été endommagés et a procédé à plusieurs arrestations. En dépit des dégâts signalés par les autorités ukrainiennes, les chiffres précis et leurs impacts demeurent difficiles à vérifier de manière indépendante. Néanmoins, la portée symbolique de cette attaque est significative, illustrant un moment de vulnérabilité pour l'aviation russe et de résistance pour l'Ukraine.
Impact sur les pourparlers de paix
Cette attaque s'est produite à la veille de pourparlers entre la Russie et l'Ukraine, organisés en Turquie après une période de tension prolongée depuis le début du conflit en 2022. Lors de ces pourparlers, l'Ukraine, sous la direction de son ministre de la Défense Roustem Oumerov, a appelé à un cessez-le-feu complet et inconditionnel, ainsi qu'au retour des citoyens ukrainiens détenus en Russie.
Actes de sabotage en Russie
Simultanément, la Russie a enquêté sur ce qu'elle a qualifié d'actes de terrorisme après l'effondrement de deux ponts dans les régions de Koursk et Briansk, ayant entraîné des accidents ferroviaires. Bien que des accusations n'aient pas été directement portées contre l'Ukraine quant à ces incidents, l'effondrement a suscité des spéculations sur un éventuel lien avec le conflit.
Réponses militaires
La tentative de l'Ukraine d’exercer une pression militaire en réponse aux actions russes a également impliqué des frappes contre d’autres aérodromes, y compris dans les régions d'Ivanovo, de Riazan et de l'Amour, bien que ces dernières aient été repoussées selon le ministère russe de la Défense. D'autre part, l'Ukraine a rapporté avoir été la cible d'une attaque record de 472 drones russes, réussissant à en neutraliser une majorité.