Contexte
Le gouvernement des États-Unis a présenté un plan destiné à mettre fin au conflit entre la Russie et l'Ukraine. Les annonces et réactions décrites ci-dessous ont été rendues publiques le 20 novembre 2025.
Contenu du plan
Le texte, composé de 28 propositions, expose des mesures touchant au statut territorial, aux choix linguistiques, aux institutions religieuses, à la taille des forces armées et à l'armement de l'Ukraine. Il prévoit notamment la reconnaissance de la Crimée annexée en 2014 et d'autres territoires contrôlés par la Russie. Il inclut des dispositions demandant la reconnaissance du russe comme deuxième langue officielle et la restauration des droits d'une Église orthodoxe rattachée au patriarcat de Moscou. Le plan propose en outre une réduction des forces armées ukrainiennes à 400 000 personnes et l'abandon d'armes à longue portée.
Le texte interdit la présence de troupes de l'OTAN sur le sol ukrainien et l'adhésion de l'Ukraine à l'Alliance, tout en insistant sur des garanties de sécurité à fournir à Kiev, dont des mécanismes proposés par les signataires du plan.
Déclarations et positions
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré, après un entretien avec un haut responsable américain, que l'Ukraine « a besoin de paix » et a plaidé pour une « paix digne » respectueuse de l'indépendance, de la souveraineté et de la dignité du peuple ukrainien. La présidence ukrainienne a indiqué que M. Zelensky discuterait « dans les prochains jours » avec le président américain Donald Trump des possibilités diplomatiques et des principaux points nécessaires à la paix.
La porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a affirmé que le président Trump soutenait le plan et l'a qualifié de « bon » pour les deux parties. Le secrétaire d'État américain Marco Rubio a déclaré que « les deux parties devront accepter de faire des concessions difficiles mais nécessaires » et a plaidé pour un échange d'idées « sérieux et réaliste ».
Kiev a estimé que les propositions s'approchaient de conditions maximalistes avancées antérieurement par Moscou et les a perçues comme équivalant à une capitulation de facto. Les alliés européens de l'Ukraine ont demandé que tout accord tienne compte des positions de l'Union européenne et de l'Ukraine; la cheffe de la diplomatie de l'UE, Kaja Kallas, a déclaré que l'implication des Européens et des Ukrainiens était nécessaire pour qu'un plan fonctionne.
Le Kremlin n'a fait aucun commentaire public détaillé sur le contenu du plan lors des annonces associées à cette phase de divulgation.
Situation militaire et annonces opérationnelles
Le même jour, le président russe Vladimir Poutine s'est rendu dans un poste de commandement du groupement de troupes Ouest. Le commandant de ce groupement, Sergueï Kouzovlev, a annoncé la prise de Koupiansk, ville de 55 000 habitants recensés avant la guerre, précédemment occupée en 2022 puis reprise par les forces ukrainiennes.
Le chef d'état-major russe, Valéri Guérassimov, a indiqué que les troupes russes « continuent d'étendre leur zone de contrôle » dans plusieurs régions, notamment Dnipropetrovsk et Zaporijjia, et a fait état d'offensives en cours à Pokrovsk et Siversk.
Points en discussion et incertitudes
Les éléments du plan soulevés lors des échanges comprennent la portée des concessions exigées en contrepartie de mesures russes éventuelles et les garanties de sécurité destinées à l'Ukraine. La nature précise des engagements réciproques et le calendrier d'une éventuelle mise en œuvre n'ont pas été détaillés lors des annonces publiques. Des informations ont circulé faisant état d'échanges entre différentes capitales au cours de l'élaboration, sans qu'un document complet et finalisé ait été présenté publiquement pour approbation par toutes les parties concernées.
Prochaines étapes annoncées
Les autorités ukrainiennes ont indiqué la tenue prévue d'une discussion entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump « dans les prochains jours » pour examiner le plan et les options diplomatiques disponibles. Les demandes européennes pour l'inclusion explicite des positions de l'UE et de l'Ukraine figurent parmi les conditions mises en avant par des acteurs impliqués.








