Condamnation
Le producteur et artiste Sean Combs, connu sous le nom de scène P. Diddy, a été condamné le 3 octobre 2025 par un tribunal fédéral de New York à une peine de 50 mois d'emprisonnement et à une amende de 500 000 dollars pour des chefs de transport de personnes à des fins de prostitution.
Contexte judiciaire
Le procès s'est tenu à Manhattan et a duré plusieurs semaines. En juillet 2025, le jury avait acquitté l'accusé des chefs les plus graves présentés par le parquet, notamment de trafic sexuel et d'association de malfaiteurs. Le jury a toutefois retenu sa culpabilité pour des faits de transport de personnes à des fins de prostitution concernant deux femmes identifiées comme Cassie et « Jane ».
Faits reprochés
L'acte d'accusation décrit des soirées qualifiées de « freak-offs » ou de « hotel nights », au cours desquelles des femmes auraient été contraintes, sous l'effet de drogues et de pressions, à avoir des rapports sexuels avec des hommes rémunérés, tandis que l'accusé se serait masturbé ou aurait filmé. Les autorités ont présenté des enregistrements et des images de vidéosurveillance relatifs à ces événements lors du procès.
Réquisitions, plaidoiries et éléments de défense
Le ministère public avait requis une peine d'au moins onze ans, soulignant la gravité des faits et les traumatismes allégués par les victimes. La défense avait demandé une peine limitée à quatorze mois, invoquant notamment le comportement de l'accusé depuis sa détention et le temps déjà passé en détention provisoire. La défense a également soutenu que certains incidents relevaient de relations consenties dans le cadre d'un mode de vie polyamoureux et a évoqué la possibilité d'une demande de grâce présidentielle.
Déclarations et observations du tribunal
Avant la prononciation de la peine, Sean Combs a adressé au tribunal une lettre dans laquelle il écrit s'être « perdu dans la drogue et l'excès » et s'être senti « brisé ». Lors de l'audience, il a présenté des excuses et reconnu ses actes. Le juge Arun Subramanian a, au moment du prononcé de la peine, déclaré que les infractions avaient causé un tort aux victimes et a motivé la condamnation par la gravité des faits retenus par la cour.
Témoignages et conséquences pour les victimes
Parmi les plaignantes, la chanteuse Cassie a adressé une lettre au juge décrivant des conséquences psychologiques et des craintes de représailles, et elle a indiqué avoir quitté la région de New York avec sa famille. Les témoins ont décrit des menaces liées à la réputation et à l'intégrité physique. Le jury a pris en compte ces témoignages ainsi que des pièces audiovisuelles au cours de ses délibérations.
Procédures connexes et suite possible
Des poursuites civiles antérieures ont été évoquées pendant le parcours judiciaire ; une plainte civile déposée en 2023 par Cassie s'était réglée par un accord confidentiel. La défense a évoqué la possibilité de recours en appel et d'autres voies juridiques ; aucun calendrier d'appel ni de mise à exécution de la peine n'a été précisé au moment de la condamnation.
Répercussions médiatiques
L'affaire a fait l'objet d'une couverture médiatique étendue pendant les audiences. Les débats ont porté sur la qualification juridique des faits, l'interprétation du consentement et l'usage de preuves audiovisuelles dans le dossier.