Faits constatés
Un pétrolier désigné sous les noms Pushpa ou Boracay, long de 244 mètres et battant pavillon du Bénin, a été immobilisé au large des côtes françaises, à proximité du parc éolien de Saint‑Nazaire. Le parquet de Brest a ouvert une enquête après un signalement de la Marine nationale.
Circulation et positionnement du navire
Les données de suivi maritime indiquent que le navire a quitté le port russe de Primorsk, près de Saint‑Pétersbourg, le 20 septembre, avec pour destination Vadinar, en Inde. Des traces de navigation le localisent en mer Baltique entre le 22 et le 25 septembre. Il a ensuite pris la direction de la Manche et a été repéré immobilisé au large de Saint‑Nazaire.
Mesures judiciaires et opérations en mer
Le procureur de la République de Brest a confirmé l'ouverture d'une enquête pour "défaut de justification de la nationalité du navire" et pour "refus d'obtempérer". Deux membres d'équipage se déclarant commandant et second ont été placés en garde à vue.
Des militaires ont été signalés à bord du navire lors d'une intervention. Le président de la République a qualifié l'opération de "très importante" et a évoqué la judiciarisation des faits, tout en appelant à la prudence quant à l'imputation d'autres actes.
Allégations de lien avec des survols de drones
Des médias et des sites spécialisés ont évoqué un possible lien entre la présence du navire en mer Baltique et des survols de drones qui ont perturbé le trafic aérien danois les 22 et 25 septembre. Certaines publications ont suggéré que le navire aurait pu servir de "plateforme de lancement" ou de leurre. Les autorités françaises et danoises ont indiqué que l'origine des survols restait à établir et ont appelé à la prudence dans toute attribution.
Antécédents, immatriculations et sanctions
Le navire a fait l'objet de changements de nom et de pavillon à plusieurs reprises. Selon des listes publiées par des sources spécialisées, il figure parmi des navires visés par des sanctions européennes et par des mesures prises par d'autres pays. Des éléments publiés indiquent des immatriculations successives dans plusieurs juridictions et des signalements antérieurs pour problèmes d'immatriculation ou d'assurance.
Enjeux et cadre juridique
L'enquête vise des infractions relevant du droit maritime et du droit pénal. Les faits poursuivis peuvent entraîner des peines prévues par la loi, incluant des peines d'emprisonnement et des amendes pour refus d'obtempérer et défaut de justification de la nationalité du navire. Les investigations ont été confiées aux services compétents, notamment à la gendarmerie maritime et aux autorités judiciaires.
Éléments restant à établir
Les autorités judiciaires et opérationnelles ont précisé que de nombreux points restaient à clarifier, en particulier la responsabilité effective de l'équipage et l'existence d'un lien direct entre la présence du navire et les survols de drones. Les procédures en cours doivent permettre de préciser ces éléments.