Radio France et France Télévisions ont engagé des actions judiciaires contre CNews, Europe 1 et le Journal du dimanche (JDD) pour dénigrement. Selon des informations rendues publiques le 18 novembre 2025, chaque groupe public a saisi séparément le tribunal des affaires économiques afin de faire valoir ce grief, présenté comme constitutif de concurrence déloyale.
Objet des procédures
Les procédures visent des pratiques qualifiées de « dénigrement » par les plaignants. Les deux groupes publics indiquent avoir agi séparément après concertation. Les actions ont été engagées devant le tribunal des affaires économiques pour faire reconnaître le préjudice causé à l'image et à l'activité des organismes de service public.
Antécédents et contexte
Le conflit s'est intensifié depuis la diffusion, début septembre 2025, d'une vidéo par le média L'Incorrect mettant en cause deux journalistes du service public, Thomas Legrand et Patrick Cohen. Cette diffusion a suscité des reprises et des commentaires sur CNews, Europe 1 et dans le Journal du dimanche, qui ont présenté ces éléments comme révélateurs d'un prétendu manque d'impartialité du service public.
En réaction à cette campagne médiatique, France Télévisions et Radio France ont saisi l'Arcom pour dénoncer une « campagne de dénigrement » et ont été auditionnées par le régulateur. L'Arcom a annoncé vouloir approfondir ses travaux sur l'impartialité du service public et sur les pratiques médiatiques susceptibles d'affecter le pluralisme.
Déroulement et arguments avancés
Plusieurs éléments ont été rendus publics par les parties. Un article précisait que la plainte avait été déposée la semaine précédant la communication du 18 novembre 2025 et rappelait que, en droit, le dénigrement peut constituer un motif de concurrence déloyale. Les groupes publics contestent la nature et l'ampleur des attaques dont ils estiment être l'objet et cherchent réparation devant les juridictions compétentes.
Réactions publiques
Des responsables des différentes organisations ont formulé des déclarations publiques. Delphine Ernotte Cunci, présidente de France Télévisions, a critiqué la stratégie et la ligne éditoriale de la galaxie de médias visée, estimant que certains acteurs cherchaient à affaiblir l'audiovisuel public. Les directions des médias visés ont nié l'existence d'une campagne unilatérale et ont défendu leurs reprises et commentaires comme relevant de la liberté éditoriale.
Suites possibles
Les procédures engagées devant le tribunal des affaires économiques détermineront si les éléments présentés constituent un dénigrement au sens du droit de la concurrence et s'ils ont causé un préjudice réparables. Parallèlement, les travaux de l'Arcom sur l'impartialité du service public se poursuivent et pourront, le cas échéant, aboutir à des mesures réglementaires ou à des recommandations. Les développements judiciaires et réglementaires dépendront des conclusions des juridictions et du régulateur.








