Bilan général
Selon le décompte publié par le collectif Les Morts de la Rue le 30 octobre 2025, 912 personnes sans domicile fixe sont décédées en France en 2024. Le collectif réalise ce recensement depuis 2012 et relève une augmentation du nombre de décès par rapport aux années précédentes.
Caractéristiques démographiques
L'âge moyen des personnes décédées est de 47,7 ans, soit un écart d'environ 32 ans par rapport à l'espérance de vie de la population générale. La répartition par sexe indique une majorité d'hommes (82 %) et une part de femmes à 13 %, proportion que le collectif note comme en augmentation. Les moins de 15 ans représentent 4 % des décès recensés, une proportion qui a doublé par rapport à la période 2012-2023.
Situation au moment du décès
Parmi les personnes recensées en 2024, 304 vivaient dans la rue au moment de leur décès et 243 étaient hébergées. Pour 365 personnes, le collectif n'a pas pu déterminer la situation prépondérante au moment du décès.
Causes et circonstances des décès
La cause du décès demeure inconnue dans 40 % des cas. Pour 17 % des cas recensés, le décès est qualifié de violent (noyade, agression, suicide). Le collectif signale également des décès survenus lors de traversées de la Manche, en particulier dans la région Hauts-de-France.
Répartition géographique
L'Île-de-France concentre 37 % des décès recensés pour 2024. La région Hauts-de-France a enregistré 163 décès et montre une progression notable par rapport aux recensements antérieurs.
Contexte et recensement
Le collectif Les Morts de la Rue mène ce recensement depuis 2012. Le nombre de décès recensés a progressé depuis les premières années du recueil. Les estimations du nombre de personnes sans domicile fixe en France varient selon les sources : l'Insee estimait leur nombre lors du recensement national de 2012, tandis que d'autres organismes proposant des estimations plus récentes évaluent la population sans domicile à environ 350 000 personnes. L'Insee mène une nouvelle étude destinée à actualiser ces chiffres.
Demandes exprimées
Le collectif appelle à des mesures visant à protéger les personnes vulnérables et à des réformes des politiques publiques en matière de logement et d'hébergement. Des associations ont engagé des recours juridiques et des acteurs publics et privés s'emploient à actualiser les connaissances sur le sans-abrisme et le mal-logement.








