Interruption du spectacle et contexte judiciaire
Le samedi 6 décembre, quatre militantes du collectif #NousToutes ont interrompu un spectacle de l'humoriste Ary Abittan à la salle des Folies Bergère, portant des masques à l'effigie de l'artiste et scandant « Abittan violeur ». L'humoriste avait été visé par une plainte pour viol fin 2021 ; après trois ans d'enquête, l'instruction avait abouti à un non-lieu confirmé en appel en janvier 2025.
Enregistrement des échanges en coulisses
Le lendemain de l'interruption, des échanges tenus dans les coulisses avant la représentation ont été enregistrés et une séquence a été diffusée publiquement. Dans cet enregistrement, la personne identifiée comme Brigitte Macron prononce la phrase « S'il y a des sales connes, on va les foutre dehors », suivie d'une remarque sur des personnes « masquées ». La discussion a été captée peu avant le début du spectacle.
Diffusion de la vidéo et procédures autour des images
La séquence polémique a été rendue publique par un site de presse people. Des extraits vidéo provenant de la même prise ont été commercialisés à plusieurs titres de la presse people. L'agence chargée de la captation a indiqué que certaines séquences avaient été revendues sans vérification préalable de la piste sonore et des dialogues, et que la personne habituellement chargée de cette vérification était absente ce jour-là. Le passage controversé a été publié par un média en ligne, entraînant une large circulation de l'extrait.
Réactions publiques et mouvement sur les réseaux sociaux
La diffusion de l'extrait a suscité des réactions sur les réseaux sociaux, où l'expression reprise dans la vidéo a donné lieu à un hashtag et à des publications de soutien aux militantes et aux victimes de violences sexuelles. Plusieurs personnalités du monde culturel ont repris le hashtag #Jesuisunesaleconne et exprimé leur solidarité avec des militantes ou des victimes. Des élus et responsables politiques ont également commenté l'affaire, certains appelant à la retenue ou à l'apaisement, d'autres dénonçant le vocabulaire employé.
Interprétations, demandes et effets politiques
L'incident a relancé des débats sur la confrontation entre actions militantes visant des artistes et la présomption d'innocence accordée par la justice après un non-lieu, ainsi que sur la manière dont les responsables publics s'expriment sur des mouvements sociaux. Des collectifs féministes ont demandé des excuses publiques et une condamnation explicite des violences sexistes et sexuelles. Des responsables gouvernementaux ont appelé à ne pas laisser l'affaire évoluer vers une escalade verbale.
Réactions d'artistes et témoignages personnels
Parmi les réactions publiques, la comédienne et ancienne avocate Caroline Vigneaux a déclaré avoir été « horrifiée et triste » par les propos et a repris, dans ses interventions, l'expression controversée en la récusant puis en la revendiquant comme soutien aux militantes. Elle a également évoqué dans ses propos personnels des thèmes abordés dans son spectacle In Vigneaux Veritas, programmé le 18 décembre au Whall de Woluwe-Saint-Pierre, notamment son âge, le deuil lié au décès de son père et des agressions sexuelles qu'elle dit avoir subies.
Couverture médiatique et suite de la polémique
La diffusion de la séquence a été relayée par des médias nationaux et internationaux. L'origine de la mise à disposition des images et les modalités de diffusion ont fait l'objet de vérifications et de déclarations des acteurs impliqués. Les réactions publiques et les demandes d'éclaircissements persistent, et l'affaire a nourri des débats sur la parole publique, la protestation et la prise en compte des auteurs de violences sexuelles dans l'espace public.








