Annonce d'instructions pour la poursuite de l'offensive
Le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a déclaré qu'il donnerait durant la semaine des instructions sur la suite de la guerre dans la bande de Gaza. Cette annonce intervient dans un contexte de pressions accrues sur son gouvernement concernant la résolution du conflit et la libération des personnes enlevées lors de l'attaque du 7 octobre 2023.
Au cours d'un conseil des ministres, Netanyahou a indiqué qu'il réunirait prochainement son cabinet pour émettre des directives à l'armée israélienne, centrées autour de trois objectifs : vaincre l'ennemi, libérer les otages et garantir que Gaza ne soit plus une menace pour Israël. Selon des sources relayées par plusieurs médias israéliens, le Premier ministre aurait pris la décision d'occuper entièrement la bande de Gaza, y compris d'intervenir dans les zones où des otages sont détenus. Ces informations, attribuées à des sources anonymes proches du bureau du Premier ministre, n'ont pas été confirmées officiellement.
Réactions internes et internationales
L'Autorité palestinienne a dénoncé les fuites évoquant une possible occupation totale de Gaza. Elle a appelé la communauté internationale à intervenir pour empêcher la mise en œuvre d'une telle stratégie, estimant qu'il pourrait s'agir d'une méthode de pression ou d'un moyen de sonder la réaction internationale.
Parallèlement, Israël prévoit de placer la question des otages au centre des discussions mondiales, selon le ministre des Affaires étrangères Gideon Saar, qui a initié une session du Conseil de sécurité des Nations unies consacrée à ce thème.
Pressions internes en Israël
Le gouvernement israélien, engagé dans le conflit contre le Hamas depuis l'attaque du 7 octobre 2023, fait face à une pression importante afin de parvenir à une issue et de permettre le retour des otages. Environ 600 anciens responsables de la sécurité nationale, comprenant d'ex-dirigeants du Mossad et du Shin Bet, ont adressé un appel au président américain Donald Trump pour exercer une pression sur Netanyahou, demandant la fin des hostilités afin de permettre le retour des captifs. Le Forum des familles, principale organisation des familles de personnes enlevées, critique également la politique du gouvernement, mettant en doute l'efficacité de la stratégie militaire pour obtenir la libération des otages. Parmi les 251 personnes enlevées le 7 octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l'armée israélienne.
Situation humanitaire et enjeux internationaux
Les négociations sur la question des otages ont été ravivées après la diffusion par le Hamas et le Jihad islamique de vidéos montrant l'état de santé dégradé de deux otages. Netanyahou a sollicité l'assistance du Comité international de la Croix-Rouge pour fournir de la nourriture et un traitement médical aux personnes détenues. De son côté, le Hamas exige l'ouverture de couloirs humanitaires pour le passage de vivres et de médicaments dans Gaza, région confrontée à des pénuries et à un risque de famine selon l'ONU.
La communauté internationale accentue également ses demandes pour une augmentation de l'aide humanitaire autorisée à Gaza. Le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, a déclaré que le refus d'accès à la nourriture pour les civils pourrait constituer un crime de guerre ou contre l'humanité. L'armée israélienne poursuit ses opérations militaires, et des pertes civiles continuent d'être rapportées, notamment lors de distributions de vivres.
Reconnaissance d’un État palestinien et échec des négociations
Le ministre israélien des Affaires étrangères a critiqué la décision de la France, du Royaume-Uni et du Canada de reconnaître un État de Palestine, estimant que cela pouvait entraver les négociations concernant les otages et le cessez-le-feu. Cette déclaration intervient alors que les négociations indirectes entre Israël et le Hamas sont restées sans résultat lors du dernier cycle révélé en juillet.
Bilan humain du conflit
L'attaque du 7 octobre 2023 a causé la mort de 1 219 personnes en Israël, pour la plupart des civils, selon des données officielles. Les opérations militaires israéliennes à Gaza ont entraîné la mort d'au moins 60 933 personnes, principalement des civils, d'après le ministère de la Santé du Hamas, chiffres considérés comme fiables par l'ONU.