L’Association du corps préfectoral et des hauts fonctionnaires du ministère de l’Intérieur (ACPHFMI) a annoncé avoir déposé une plainte auprès du procureur de la République de Paris visant Jean‑Luc Mélenchon pour des menaces, en lien avec des propos tenus lors d’un rassemblement du mouvement La France insoumise.
Faits
Le 22 août, lors des universités d’été de La France insoumise à Châteauneuf‑sur‑Isère, Jean‑Luc Mélenchon a déclaré : « Le devoir du préfet est de servir et d’obéir à la loi. Et la loi, c’est celui qui se tait (…) Nous vous mettrons en prison avant que vous nous y mettiez. »
Dans un communiqué daté du 2 septembre, l’ACPHFMI a qualifié ces propos de menaces et indiqué porter plainte auprès du procureur de la République de Paris.
Antécédents et contexte judiciaire
Fin août, des préfets avaient déjà engagé des procédures à l’encontre de députés de La France insoumise. Le préfet du Val‑d’Oise, Philippe Court, et le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, ont déposé plainte contre deux députés, Aurélien Taché et Aly Diouara, après des publications attribuées aux élus contenant l’expression « la police tue ». Ces plaintes constituent le contexte ayant été évoqué lors des propos de Jean‑Luc Mélenchon.
Réactions publiques
Dans la suite des déclarations et de l’annonce de la plainte de l’ACPHFMI, le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a publié une réaction en qualifiant les propos de Jean‑Luc Mélenchon d’expression d’un « vrai visage » et a écrit que ce dernier serait « un leader d’une extrême gauche factieuse qui a tourné le dos à tous ses principes et qui veut détruire nos institutions. »
L’association requérante
L’ACPHFMI se présente comme une association destinée à défendre les intérêts moraux et professionnels de ses membres et des corps auxquels ils appartiennent. Elle a été fondée en 1945, est présidée par Pierre‑André Durand, préfet de la région Occitanie et de la Haute‑Garonne, et revendique un peu plus de 700 adhérents.
Procédure en cours
La plainte a été déposée auprès du procureur de la République de Paris. Aucune information publique sur l’instruction ou sur d’éventuelles suites judiciaires n’a été communiquée dans les sources citées.