Contexte électoral
Le second tour de l'élection présidentielle chilienne oppose José Antonio Kast, candidat du Partido Republicano, et Jeannette Jara, candidate de la coalition Unidad por Chile et ancienne ministre du Travail. Le scrutin intervient après un premier tour tenu le 16 novembre 2025 et la clôture de la campagne pour le second tour a eu lieu à Temuco le 11 décembre 2025. Le mandat en cours est exercé par le président Gabriel Boric et l'investiture du prochain président est prévue en mars 2026.
Clôture de campagne à Temuco
Le 11 décembre 2025, José Antonio Kast a tenu son meeting de clôture de campagne sur une place de Temuco, dans la région de l'Araucanie, devant environ 5 000 personnes. Il a appelé au rétablissement de « l'ordre », de « la sécurité » et de « la confiance », qualifiant la gestion actuelle de source de désordre et d'insécurité. Lors de l'événement, il est monté sur scène derrière des parois de verre blindées, puis a salué et pris des photos avec des partisans.
Positions et propositions politiques
José Antonio Kast a axé sa campagne sur la lutte contre la criminalité et sur la maîtrise des flux migratoires. Son programme prévoit notamment l'expulsion d'environ 340 000 migrants en situation irrégulière vivant au Chili, population qu'il a identifiée majoritairement comme issue du Venezuela.
Jeannette Jara a proposé de renforcer la présence policière pour lutter contre le crime organisé et a défendu des mesures économiques et sociales mises en œuvre ou soutenues durant son mandat ministériel, telles que la réduction de la durée du travail à 40 heures hebdomadaires, une modification du système de retraites et des augmentations du salaire minimum. Sa proposition vise un salaire minimum proche de 800 dollars, soit une hausse d'environ 250 dollars par rapport au niveau en vigueur mentionné pendant la campagne.
Rappels et chiffres du premier tour
Lors du premier tour du 16 novembre 2025, José Antonio Kast s'est classé derrière Jeannette Jara, tandis que l'ensemble des candidats se positionnant à droite a totalisé plus de 50 % des suffrages. Des sondages publiés pendant la campagne ont crédité Kast d'une avance en vue du second tour.
Enjeux territoriaux et sociaux
Kast a rappelé que sa campagne avait été lancée dans la région de l'Araucanie, zone où il dispose d'un soutien significatif. Il a décrit cette région comme affectée par des actes de violence et de vandalisme. La région de l'Araucanie accueille une part importante des communautés mapuches, le principal groupe autochtone du Chili, dont la situation a été évoquée dans le débat public durant la campagne.
Réactions d'électeurs et perspectives
Des partisans présents aux meetings ont exprimé leur soutien à Kast en invoquant des préoccupations liées à la sécurité et à la situation économique. D'autres électeurs ont exprimé leur confiance en Jeannette Jara pour la gestion économique et sociale, citant des mesures associées à son action ministérielle. Les questions de criminalité et d'immigration irrégulière figuraient parmi les principales préoccupations mises en avant par les candidats et par une partie de l'électorat.
Conséquences potentielles
Plusieurs commentateurs de la campagne ont observé que, si José Antonio Kast remportait le second tour, il deviendrait le président le plus à droite depuis la fin de la dictature en 1990. Cette appréciation repose sur la comparaison des positions politiques et des affiliations partisanes des présidents successifs.








