Introduction
Le ministère de l'Intérieur de France a lancé une procédure visant à dissoudre trois groupes de supporters de football à la lumière de leur implication dans des violences récurrentes. Cette démarche concerne principalement deux groupes associés à l'AS Saint-Étienne, les Magic Fans et les Green Angels, ainsi qu'un groupe du Paris FC, connu sous le nom de Légion X. Cette décision fait suite à une série d'incidents jugés parmi les plus graves dans le cadre des manifestations sportives.
Incidents et Procédures
Au centre de cette action judiciaire, le ministère a répertorié un nombre significatif d'épisodes de violence : les Green Angels sont associés à dix incidents majeurs entre 2021 et 2025, dont un envahissement de terrain et des affrontements avec les forces de l'ordre lors d'un match contre Auxerre en 2022, entraînant 20 blessés parmi les forces de l'ordre. Les Magic Fans ont été impliqués dans 13 incidents violents entre 2020 et 2024, y compris des attaques contre des convois de supporters.
Quant à Légion X, le groupe a été mis en cause dans une attaque à l'arme blanche à Paris le 1er novembre 2024, résultant en quatre blessés, dont deux grièvement. Ces incidents ont mené à l'arrestation de six membres du groupe, avec des poursuites judiciaires déjà en cours.
Réactions et Conséquences
Parallèlement à ces annonces, une manifestation significative a eu lieu à Saint-Étienne, où des milliers de supporters ont défilé pour exprimer leur opposition à la dissolution des groupes de soutien. Ivan Gazidis, président de l'AS Saint-Étienne, ainsi que d'autres personnalités du club, ont pris part au cortège pour soutenir cette cause, dénonçant une "procédure injuste".
Le ministère de l'Intérieur rapporte également une augmentation de 41% des interpellations en relation avec des matchs de football pour la saison 2024-2025, avec 627 arrestations effectuées jusqu'à présent.
Conclusion
Ces actions du ministère s'inscrivent dans un cadre plus large de lutte contre la violence dans le football, avec d'autres groupes, notamment ceux affiliés à l'OL, au PSG, et à l'OM, également sous enquête. Le ministère appelle à un respect accru de l'ordre public pour envisager l'arrêt de telles procédures. Un dialogue entre les pouvoirs publics et les associations de supporters est en cours pour éviter à l'avenir des dissolutions liées à des comportements violents.