Ouverture du procès
Le procès de l'assassinat de l'avocat Antoine Sollacaro s'est ouvert devant la cour d'assises des Bouches-du-Rhône à Aix-en-Provence. Les débats doivent se tenir pendant plusieurs semaines. À l'ouverture, la cour a statué sur la comparution de l'un des prévenus en raison de son état de santé.
Décision concernant Jacques Santoni
Jacques Santoni, mis en cause par l'accusation comme organisateur de l'assassinat, n'était pas présent à l'audience. Tétraplégique depuis un accident survenu en 2003, il fait l'objet d'une expertise médicale qui a conclu à l'incompatibilité de son état avec une comparution traditionnelle. La cour a prononcé la disjonction de son dossier pour raisons médicales, renvoyant son cas à une autre audience. L'État de santé et les modalités de sa comparution ont fait l'objet d'un débat entre les parties : l'accusation et certaines parties civiles demandaient qu'il soit entendu malgré des aménagements possibles, tandis que l'expertise médicale et la cour ont retenu l'incompatibilité constatée.
Maintien du procès pour les autres prévenus
La cour a maintenu le déroulement du procès pour deux autres prévenus présents dans le box. André Bacchiolelli est poursuivi comme auteur présumé des tirs. Les avocats de la défense ont demandé le renvoi du procès pour leur client en invoquant l'absence de Jacques Santoni, mais la cour a rejeté cette demande. Un troisième homme visé par l'accusation, Mickaël Ettori, est recherché et sera jugé par défaut s'il n'est pas présenté.
Rôle des déclarations du repenti
L'instruction a retenu, parmi d'autres éléments, des déclarations formulées par Patrick Giovannoni, qui a obtenu le statut de repenti en 2015. Selon ces déclarations, Giovannoni, décrit par l'enquête comme un gestionnaire d'arsenal au sein du groupe dit du Petit Bar, a rapporté des confidences attribuées à Jacques Santoni. Patrick Giovannoni comparaît lui-même au procès et est poursuivi pour association de malfaiteurs en lien avec une autre tentative d'assassinat jointe au dossier. Il a comparu masqué et des demandes de huis clos ont été formulées pour protéger son identité et sa sécurité.
Éléments de l'enquête
L'arme utilisée lors de l'assassinat n'a pas été retrouvée et aucune empreinte génétique n'a permis d'identifier formellement les auteurs. En l'absence de preuves matérielles directes, l'instruction s'est appuyée sur des témoignages, des éléments d'enquête et les déclarations du repenti pour établir les charges retenues dans l'ordonnance de renvoi.
Circonstances de l'assassinat
Antoine Sollacaro a été tué alors qu'il se trouvait à une station-service d'Ajaccio. Les faits relatés par l'instruction indiquent que des assaillants sur une moto ont ouvert le feu, entraînant la mort de l'avocat. Ces circonstances figurent au dossier et constituent l'objet principal des débats devant la cour.
Parties civiles et déroulement des débats
La veuve de la victime et les enfants de l'avocat se sont constitués parties civiles et assistent aux audiences. Des organisations professionnelles ont également pris part à la procédure en tant que parties civiles. Les requêtes relatives à la protection des témoins, au huis clos et aux modalités de comparution des prévenus ont été soumises à la cour et feront l'objet de décisions au fil des audiences.
Suites prévues
Le procès se poursuit pour les prévenus présents et les questions relatives à la comparution de Jacques Santoni resteront examinées lors d'une audience ultérieure. Les débats doivent permettre à la cour d'examiner les éléments d'accusation, les moyens de la défense et les demandes des parties civiles dans le respect des règles de procédure.








