Agression à Corte
Les faits se sont déroulés dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre 2025 à Corte. Deux hommes et deux femmes, majeurs mais âgés de moins de 20 ans, ont déclaré avoir été victimes de violences verbales puis physiques à la sortie d’une soirée d’Halloween. Les victimes ont reçu des certificats médicaux constatant des incapacités totales de travail (ITT) comprises entre 1 et 21 jours et ont été prises en charge à l’hôpital de Corte.
Le 18 décembre 2025, trois hommes comparaissaient devant le tribunal correctionnel de Bastia pour ces faits. Les prévenus étaient Rayane El Abar (20 ans), Omar Baka (18 ans) et Florian Bettini (18 ans). Au terme de l’audience et du délibéré, le tribunal a prononcé les peines suivantes : Rayane El Abar a été condamné à 18 mois d’emprisonnement, dont une partie aménagée sous bracelet électronique équivalant à 12 mois fermes aménagés ; Omar Baka a été condamné à 12 mois d’emprisonnement, dont 6 mois fermes aménagés sous bracelet électronique ; Florian Bettini a été condamné à 6 mois de prison avec sursis. Tous trois avaient été placés en détention provisoire avant le procès. Les prévenus ont reconnu leur présence sur les lieux et, pour deux d’entre eux, leur participation aux violences. Rayane El Abar a présenté des excuses et a reconnu avoir déclenché la bagarre.
L’affaire a été largement relayée sur les réseaux sociaux dès le lendemain des faits. Les conseils de la défense ont estimé que la couverture médiatique et les réactions sur les réseaux avaient contribué à une amplification du dossier et ont contesté le bien-fondé des peines requises par le ministère public. Les parties civiles présentes au procès ont décrit une agression qu’elles ont qualifiée de violente et ont évoqué des conséquences psychologiques pour les victimes. Les trois condamnés disposent d’un délai de dix jours pour interjeter appel de la décision.
Procès devant la cour criminelle des Pyrénées-Atlantiques : Karim Braire
Un procès distinct s’est tenu devant la cour criminelle des Pyrénées-Atlantiques, à Pau, à partir du 15 décembre 2025, concernant Karim Braire. L’accusation porte sur des faits de viols et de violences commises sur son ex-compagne, ainsi que sur des violences infligées à deux de leurs enfants mineurs, pour des faits qui se seraient déroulés entre 2016 et 2022 dans plusieurs lieux évoqués à l’audience, dont Anglet, Cambo-les-Bains et le Maroc.
L’avocat général a requis une peine de dix-huit ans de réclusion criminelle assortie d’une période de sûreté de douze ans et d’un suivi sociojudiciaire de cinq ans, qualifiant l’accusé d’"éminemment dangereux". Les qualifications retenues par l’accusation incluent notamment le viol, les violences et, pour des faits allégués survenus fin 2022 au Maroc, des actes qualifiés de torture ou d’actes de barbarie.
La plaignante a décrit treize années d’emprise, de violences habituelles, d’humiliations et d’insultes. Elle a relaté des rapports sexuels imposés et des violences physiques infligées aux enfants. Selon sa déposition, elle aurait été séquestrée dans le sous‑sol de la maison familiale pendant une semaine et battue chaque nuit à l’aide d’un câble électrique, ce qui l’a poussée à fuir avec ses enfants. L’accusé conteste la majorité des faits et reconnaît n’avoir commis, selon ses déclarations, qu’un épisode de violences lié à un conflit conjugal.
Les auditions ont également porté sur des témoignages d’anciennes compagnes et sur le comportement de l’accusé. L’avocat général a estimé que ces éléments montraient un profil dangereux et a qualifié certains propos de l’accusé de mensongers. Des éléments présentés à l’audience indiquent que deux des enfants auraient subi des violences dès l’âge de quatre ans et qu’ils auraient assisté à des violences contre leur mère. Les parties civiles ont demandé la reconnaissance de leur qualité de victimes et la suppression des droits parentaux de l’accusé.
Le dossier a fait l’objet de plaidoiries et d’un réquisitoire détaillé. La cour rendra sa décision conformément aux procédures en vigueur.








