Contexte de l'affaire
Ces dernières années, Ubisoft, une société française renommée dans le secteur des jeux vidéo, a été touchée par des accusations graves de harcèlement moral et sexuel. Trois anciens hauts cadres de l'entreprise, Serge Hascoët, Thomas François, et Guillaume Patrux, sont au cœur de cette affaire. Leurs actions, jugées inappropriées, ont été exposées dès juillet 2020 à travers des témoignages anonymes et des enquêtes journalistiques publiées notamment par Libération et Numérama.
Accusations Portées
Thomas François, ancien vice-président du service éditorial, est accusé des faits les plus graves parmi les trois protagonistes. Les allégations incluent la diffusion de films pornographiques dans les espaces de travail et des commentaires déplacés sur le physique de ses collègues féminines. De plus, il est poursuivi pour tentative d'agression sexuelle, ayant tenté d'embrasser de force une employée lors d'une fête de Noël.
Serge Hascoët, ex-directeur créatif, est accusé de comportements à caractère sexuel inapproprié et de propos racistes, notamment des interrogations irrespectueuses sur les convictions religieuses d'une employée musulmane.
Guillaume Patrux, ancien "game director", est principalement accusé de harcèlement moral systémique.
Déroulé Judiciaire
Le procès, attendu en 2025, a été reporté à juin de la même année par le tribunal correctionnel de Bobigny à la demande des avocats, invoquant un accès tardif aux documents nécessaires. Cette affaire couvre environ une décennie de comportements problématiques, avec de nombreux témoignages soutenant l'existence d'un climat de travail hostile dans les bureaux de Montreuil. Certaines victimes ont cependant décidé de ne pas porter plainte, de peur de représailles professionnelles.
Absence de l'entreprise au procès
Ubisoft, en tant qu'entité, ainsi que ses ressources humaines, ne sont pas engagés juridiquement dans ce procès, ce qui provoque une insatisfaction parmi certaines parties civiles. Celles-ci reprochent à Ubisoft de ne pas avoir pris de mesures suffisantes pour prévenir et signaler ces comportements inadéquats.