Contexte et démarches du gouvernement portugais
Le gouvernement portugais a annoncé qu’il envisage la reconnaissance de l’État de Palestine. Cette démarche pourrait aboutir lors de la semaine de haut niveau de la 80e Assemblée générale des Nations unies, prévue à New York en septembre. Pour cela, le Premier ministre Luis Montenegro a précisé dans un communiqué que des consultations seront entreprises avec le président Marcelo Rebelo de Sousa ainsi qu’avec le Parlement et l’ensemble des partis politiques représentés.
Facteurs ayant motivé la décision
La décision du Portugal intervient à la suite de multiples contacts avec des pays partenaires et s’explique par l’évolution jugée préoccupante du conflit israélo-palestinien, tant sur le plan humanitaire qu’en raison de mentions répétées d’une possible annexion de territoires palestiniens par Israël. L’annonce a également été faite dans un contexte où un organisme international soutenu par l’ONU a récemment indiqué que la situation alimentaire à Gaza correspond au scénario le plus grave de famine.
Position internationale et coordination
Le Portugal coordonne sa position avec plusieurs pays ayant exprimé leur intention d’entamer une démarche similaire de reconnaissance de l’État de Palestine. Dans une déclaration commune issue d’une réunion à New York fin juillet, le Portugal et quatorze autres États ont partagé leur volonté d’examiner la question. D’autres pays européens, dont l’Espagne, l’Irlande, la Suède, la Pologne, la Roumanie et la Slovénie, ainsi que la France, le Canada et le Royaume-Uni, ont également manifesté une intention de reconnaissance ou y ont déjà procédé.
Réactions nationales
Le président portugais, Marcelo Rebelo de Sousa, a indiqué soutenir la politique étrangère proposée par le gouvernement, en soulignant le caractère prudent et réfléchi du processus mené en concertation avec les partenaires européens et internationaux. Le ministre des Affaires étrangères, Paulo Rangel, a qualifié la démarche de décision mûrement examinée.
Autres développements liés au contexte
Dans la même période, les États-Unis ont imposé des sanctions à certains responsables de l’Autorité palestinienne et de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), en les accusant d’internationaliser leur conflit avec Israël. Ces sanctions incluent notamment des restrictions de visa et sont justifiées, selon l’administration américaine, par des actions jugées contraires aux engagements de ces entités et par des incitations à la violence.
Conclusion
La démarche du Portugal s’inscrit dans une dynamique internationale de reconnaissance de l’État de Palestine, accompagnée de consultations internes approfondies et s’appuyant sur un contexte humanitaire et politique en évolution au Proche-Orient.