Faits annoncés
Le 17 octobre 2025, le Parquet national antiterroriste (Pnat) a annoncé la mise en examen et le placement en détention provisoire de quatre hommes, soupçonnés d’être impliqués dans un projet d’action visant Vladimir Ossetchkine, opposant russe réfugié en France et directeur de l’ONG Gulagu.net.
Objet des poursuites et procédure
Le Pnat a ouvert une information judiciaire pour participation à une association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes. Une enquête préliminaire, ouverte le 19 septembre, avait été confiée à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI).
Les quatre hommes, âgés de 26 à 38 ans, ont été interpellés la semaine précédant l’annonce et présentés à la justice antiterroriste. Conformément aux réquisitions du parquet, ils ont été mis en examen et placés en détention provisoire.
Origine des suspects et déplacements
Les éléments de l’enquête indiquent que plusieurs suspects sont originaires du Daghestan, république de la Fédération de Russie située dans le Caucase du Nord. L’un des mis en examen possède la nationalité française. Des interpellations ont eu lieu en Île-de-France et en Loire-Atlantique.
Selon les investigations, trois des suspects se seraient rendus à Biarritz au printemps pour effectuer des repérages et auraient réalisé des vidéos montrant le domicile de la personne visée et d’autres lieux fréquentés par celle-ci, sans qu’elle n’apparaisse sur les images.
Personne visée et protection
Vladimir Ossetchkine est le directeur de l’ONG Gulagu.net, qui publie notamment des témoignages et des images relatifs à des exactions dans des établissements pénitentiaires russes. L’ONG a diffusé des documents en 2021 ayant entraîné des procédures et des enquêtes.
Les autorités françaises avaient mis en place des mesures de protection à l’égard de Vladimir Ossetchkine depuis 2022, à la suite de menaces et d’un incident allégué survenu à son domicile en septembre 2022.
Éléments de l’enquête en cours
L’instruction vise à préciser le rôle exact de chacun des mis en examen, la nature des intentions poursuivies, l’existence éventuelle d’organisateurs ou de commanditaires, et l’exploitation des supports numériques saisis. Les magistrats et les services de renseignement mobilisent des moyens judiciaires et techniques pour vérifier les dispositifs de repérage et reconstituer les faits.
L’instruction devra permettre d’établir les responsabilités, d’identifier d’éventuelles relations avec des tiers et de déterminer les suites judiciaires adaptées en fonction des éléments recueillis.