Rapatriement et procédure à l'arrivée
Soixante‑quatre ressortissants sud‑coréens ont été rapatriés sur un vol affrété et sont arrivés à l'aéroport international d'Incheon. Ils ont été arrêtés à bord ou à l'atterrissage puis conduits en garde à vue. À l'arrivée, chaque personne a été escortée par des policiers et a été soumise à des tests de dépistage de stupéfiants conformément aux procédures en vigueur.
Délégation et accords bilatéraux
Avant le rapatriement, une délégation sud‑coréenne conduite par la vice‑ministre des Affaires étrangères s'est rendue au Cambodge et s'est entretenue avec les autorités cambodgiennes, dont le chef du gouvernement. Séoul et Phnom Penh ont convenu de mesures conjointes pour lutter contre la cybercriminalité transnationale liée aux arnaques en ligne, comprenant des échanges d'information, des opérations coordonnées et des rapatriements de ressortissants détenus.
Allégations et types d'infractions
Les personnes rapatriées sont soupçonnées d'avoir participé à diverses escroqueries en ligne : phishing vocal, arnaques sentimentales, fraudes à l'investissement — parfois associées à des cryptomonnaies — et autres formes d'extorsion numérique. Des signalements indiquent que certaines victimes/victimes présumées auraient été recrutées par de fausses offres d'emploi et, dans certains cas, contraintes ou séquestrées pour participer aux opérations frauduleuses.
Enquête sur des décès et procédures judiciaires
Les autorités ont indiqué mener des enquêtes conjointes sur au moins deux décès impliquant des ressortissants sud‑coréens en lien avec ces réseaux. Une autopsie a relevé des blessures compatibles avec des sévices pour l'un des cas signalés, et un autre corps aurait été découvert près de la frontière entre le Vietnam et le Cambodge. Ces enquêtes mobilisent des équipes sud‑coréennes, cambodgiennes et, pour certains dossiers, vietnamiennes.
Mesures et chiffres rapportés
La Commission cambodgienne de lutte contre la cybercriminalité a publié des bilans faisant état de milliers d'arrestations et d'expulsions de suspects étrangers dans le cadre d'opérations contre les fraudes en ligne. Des responsables sud‑coréens ont également fourni des estimations du nombre de ressortissants impliqués et de l'ampleur de l'industrie des arnaques, des chiffres qualifiés de difficiles à vérifier de manière indépendante.
Conditions rapportées dans les centres d'arnaques
Des témoignages d'anciens détenus, des rapports d'organisations non gouvernementales et des éléments d'enquête renseignent sur des pratiques évoquant la traite des êtres humains, le travail forcé, la privation de liberté, des violences physiques et des actes pouvant constituer des sévices dans certains centres d'escroquerie. Ces allégations sont au cœur des investigations en cours.
Poursuites et suivi
Les autorités sud‑coréennes ont annoncé la conduite d'enquêtes complémentaires à l'issue du rapatriement et n'excluent pas des poursuites à l'encontre de personnes identifiées comme auteurs présumés d'infractions. Les actions bilatérales entre Séoul et Phnom Penh comprennent le partage d'informations et la coordination d'opérations visant les structures organisatrices des arnaques en ligne.