Contexte
Depuis l'été, les États-Unis ont renforcé leur présence militaire en mer dans les Caraïbes et dans l'est de l'océan Pacifique, dans le cadre d'opérations visant à interrompre des trafics de drogue. Washington a désigné certaines structures et responsables comme liés à des réseaux de narcotrafic, notamment en lien avec le Venezuela selon des communiqués officiels.
Opérations et bilan
D'après les déclarations officielles et des enquêtes de presse, plus de vingt frappes ont été exécutées contre des navires dans ces zones depuis le début de la campagne, causant au moins 83 morts au total. Les autorités américaines affirment que les frappes visaient des embarcations impliquées dans le trafic de stupéfiants.
Incident particulier : double frappe
Au début septembre, une opération en haute mer a donné lieu à une double frappe visant un même navire. Cet incident a causé onze décès. Des enquêtes médiatiques indiquent que deux personnes ayant survécu à la première frappe et s'accrochant à l'embarcation en flammes auraient été tuées lors d'une seconde salve. Des articles attribuent l'autorisation de cette seconde frappe à des responsables militaires après délégation d'autorité.
Déclarations officielles
Le 2 décembre 2025, le ministre américain de la Défense, Pete Hegseth, a défendu la poursuite des frappes en évoquant le « brouillard de guerre ». Il a déclaré avoir assisté à la première frappe de l'incident cité, sans être présent lors de la décision relative à la seconde salve, et a affirmé n'avoir pas vu de survivants en raison de l'incendie de l'embarcation.
La porte-parole du Pentagone, Kingsley Wilson, a assuré que les frappes respectaient le droit américain, le droit international et le droit des conflits armés. Le ministère de la Justice des États-Unis a également soutenu la légalité des opérations.
L'amiral Frank Bradley a été identifié comme l'officier supervisant directement l'opération critiquée. La Maison-Blanche et des responsables du Pentagone ont précisé que certaines décisions opérationnelles relevaient des commandants sur place.
Controverse et examen juridique
Les révélations concernant la seconde frappe et le nombre de victimes ont suscité des interrogations sur la conformité juridique des opérations. Des juristes, des élus et des responsables onusiens ont remis en question la légalité de ces frappes, notamment en l'absence de preuves publiques reliant systématiquement les embarcations ciblées au trafic de drogue.
Le Haut-Commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, Volker Türk, a indiqué avoir relevé de « solides indices » d'exécutions extrajudiciaires dans le cadre de ces opérations. Des appels à des enquêtes indépendantes ont été lancés par divers acteurs politiques et d'observation.
Situation actuelle
Les autorités américaines déclarent leur intention de poursuivre les opérations en mer pour contrer le narcotrafic. Les débats juridiques et les demandes d'enquête se poursuivent, parallèlement aux affirmations officielles sur la légalité et la nécessité militaire des frappes.








