Résumé
L'ensemble des participants à une rave-party organisée depuis le vendredi soir dans une plaine agricole entre Fontjoncouse et Coustouge, dans le département de l'Aude, a quitté le site à la suite d'une opération des forces de l'ordre. La préfecture a annoncé la saisie de matériel et la verbalisation d'un grand nombre de participants.
Contexte
Le rassemblement s'est tenu dans une zone déjà affectée par un incendie ayant parcouru 16 000 hectares dans le massif des Corbières, provoquant la destruction d'habitations et un décès. La fête a débuté le vendredi soir et s'est poursuivie pendant le week-end.
Déroulement et effectifs
Selon la préfecture et les autorités locales, le rassemblement a atteint un pic d'environ 2 500 participants. Au cours des opérations de contrôle, environ 1 250 véhicules et 2 500 personnes ont été contrôlés ; la préfecture a parfois chiffré la présence à 900 personnes certains jours.
Les forces déployées comprenaient les gendarmes départementaux, des gendarmes mobiles et des compagnies républicaines de sécurité (CRS). Un dispositif de contrôle a été mis en place, incluant des points de contrôle et des survols par hélicoptère. La préfecture a qualifié l'opération d'« évacuation sous contrainte sans recours à la force ».
Interventions et mesures prises
Les autorités ont saisi l'ensemble du dispositif de son et deux groupes électrogènes utilisés sur le site. La préfecture a indiqué avoir dressé 1 500 verbalisations, les amendes s'élevant à 135 euros chacune selon les sources. Un bilan final était en cours d'élaboration lors des communiqués.
Trois personnes ont été placées en garde à vue pour des infractions routières et des infractions liées aux stupéfiants, d'après la gendarmerie. Les autorités ont précisé qu'aucune victime grave n'était à déplorer.
Incidents et tensions locales
Des échanges et affrontements ont eu lieu entre certains participants et des habitants ou agriculteurs locaux venus avec des engins (tracteurs, bulldozer) pour tenter de faire partir les personnes présentes. Des images diffusées par la presse locale montrent des dégradations de véhicules et des scènes de violence, avec jets d'objets et coups rapportés. Les forces de l'ordre sont intervenues pour séparer les groupes.
Des riverains et des professionnels locaux ont exprimé des préoccupations concernant les dommages potentiels aux sols, à la faune et à la flore, ainsi que les conséquences pour des populations récemment affectées par l'incendie.
Réactions institutionnelles
Le ministre de l'Intérieur a déclaré vouloir que l'organisation de ce type de rassemblement devienne un délit plutôt qu'une simple contravention, évoquant l'intention de s'inspirer d'une législation adoptée en Italie. Les autorités préfectorales et locales ont expliqué leurs choix opérationnels en invoquant le principe de ne pas créer un trouble supérieur à celui qu'on fait cesser.
Situation administrative et environnementale
La préfecture a indiqué que des contrôles s'étaient déroulés et que des verbalisations avaient été émises. Des saisies matérielles ont été opérées et des enquêtes administratives et judiciaires relatives aux infractions constatées ont été engagées.
Points en cours
Un bilan final des opérations et des mesures prises était en cours d'élaboration au moment des communiqués. Les autorités poursuivent les investigations relatives aux infractions constatées et aux dommages signalés sur le site.