Déclaration principale
L'ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique d'Iran, a déclaré qu'il était illusoire de penser que les sites nucléaires iraniens avaient été détruits. Lors d'une rencontre à Téhéran avec des sportifs, il a notamment lancé « C'est bien, continue à rêver ! » et interrogé : « De quoi se mêle l'Amérique si l'Iran possède une industrie nucléaire ? ».
Bombardements signalés et affirmations américaines
Selon des déclarations américaines et des discours publics du président des États-Unis, les forces américaines et israéliennes ont mené des frappes contre des installations nucléaires iraniennes. Les frappes ont visé notamment le site souterrain d'enrichissement d'uranium de Fordo, ainsi que des installations à Ispahan et Natanz. L'étendue précise des dégâts n'a pas été rendue publique.
Le président américain a affirmé que les sites avaient été « anéantis » et a déclaré que « nous avons largué 14 bombes sur les principales installations nucléaires ». Ces propos ont été tenus lors d'interventions publiques, dont un discours devant le Parlement israélien et une interview télévisée.
Réponse de Téhéran
Khamenei a rejeté ces affirmations en posant la question de la légitimité pour un autre État de déterminer le droit d'un pays à développer une industrie nucléaire. Le gouvernement iranien maintient que son programme nucléaire a des finalités civiles et nie vouloir se doter d'armes nucléaires.
Un porte-parole de la diplomatie iranienne a indiqué que la possibilité de reprendre des pourparlers avec les États-Unis n'était pas exclue, en déclarant que « la porte n'est pas fermée ».
Contexte diplomatique et militaire
Les relations diplomatiques entre l'Iran et les États-Unis ont été rompues à la suite de la Révolution iranienne de 1979 et de la prise d'otages à l'ambassade américaine. Depuis cette rupture, les relations sont marquées par des tensions persistantes.
Des négociations sur le programme nucléaire iranien avaient été engagées en avril, par l'intermédiaire du sultanat d'Oman. Ces pourparlers ont été interrompus après une attaque lancée par Israël le 13 juin, qui a été suivie d'une série d'affrontements d'une durée de douze jours. Les États-Unis se sont associés à certaines frappes contre des sites iraniens durant cette période.
État des informations
Les déclarations publiques des acteurs concernés présentent des versions divergentes quant à l'ampleur des frappes et à leurs effets. Les autorités iraniennes contestent les affirmations de destruction totale des capacités nucléaires, tandis que les États-Unis affirment avoir porté des coups significatifs à ces installations. Les éléments indépendants permettant de confirmer l'étendue des dommages n'ont pas été rendus publics.