Présentation du plan israélien
Dans la nuit du 7 au 8 août, le cabinet de sécurité israélien a approuvé un plan visant à prendre le contrôle militaire de la ville de Gaza. Ce plan, présenté par le Premier ministre Benjamin Netanyahou, inclut la démilitarisation de l'enclave, l'établissement d'une administration civile alternative ne relevant ni du Hamas ni de l'Autorité palestinienne, ainsi que le maintien du contrôle sécuritaire par Israël. Le plan prévoit également la distribution d'aide humanitaire à la population civile localisée en dehors des zones de combat.
Réactions du Hamas
Le mouvement Hamas, qui contrôle actuellement la bande de Gaza, s'est fermement opposé à ce projet, qualifiant le plan de nouvelle tentative de crime de guerre. Il considère que l'opération pourrait entraîner l'évacuation forcée d'environ un million d'habitants de la ville de Gaza. Le Hamas met également en garde contre des conséquences pour la vie des otages encore détenus à Gaza, estimant que l'extension du conflit mettrait ces derniers en danger.
Selon plusieurs de ses déclarations, le Hamas accuse le gouvernement israélien d'imprudence face au sort des otages, au profit d'objectifs jugés politiques. D'après les informations disponibles, le groupe retient toujours 49 otages, dont 27 seraient présumés morts, à la suite des événements survenus en octobre 2023 lors d'une attaque menée depuis Gaza. Le mouvement affirme par ailleurs poursuivre ses efforts en faveur d'un accord général incluant la libération de prisonniers et la cessation des hostilités.
Réactions internationales et locales
Le plan israélien a suscité de multiples réactions à l'international. L'Organisation des Nations Unies, par l'intermédiaire de son Haut-commissaire aux droits de l'homme Volker Türk, a appelé à l'arrêt immédiat du projet, en soulignant les risques pour la population civile et les otages, ainsi qu'une incompatibilité avec certaines décisions de la Cour internationale de justice et le droit des Palestiniens à l'autodétermination. Des réactions similaires ont été exprimées par plusieurs gouvernements, dont la Chine, la Turquie et le Royaume-Uni, soulignant une inquiétude concernant les conséquences humanitaires et juridiques du plan.
En Israël, des critiques se sont également manifestées au sein de la société civile, notamment parmi les familles d'otages qui redoutent une mise en danger de leurs proches et s'opposent à une nouvelle escalade militaire sans solution préalable pour les otages encore détenus.
Conclusion
Le projet de prise de contrôle de la ville de Gaza par Israël, récemment adopté par le cabinet de sécurité, engendre des réactions opposées de la part du Hamas, qui y voit une menace directe pour les otages et la population civile, ainsi que des réserves significatives de la communauté internationale. Les débats se poursuivent quant à ses conséquences potentielles sur la sécurité, la situation humanitaire et la résolution du conflit israélo-palestinien.