Annonce et portée de la décision
Le 29 octobre 2025, les États-Unis ont annoncé une réduction de leur présence militaire sur le flanc oriental de l'Europe, qualifiée d'« ajustement » par l'état-major de l'armée américaine en Europe. Cette décision concerne principalement la suspension de la rotation d'une brigade stationnée en Roumanie, brigade qui doit rentrer aux États-Unis sans remplacement immédiat.
Détail des déploiements et capacités
Selon les autorités roumaines, environ 900 à 1 000 soldats américains resteront en Roumanie après ce retrait de brigade. Les effectifs américains actuellement déployés en Roumanie sont indiqués à environ 1 700 soldats. Les responsables indiquent que les capacités stratégiques présentes sur le territoire roumain, notamment le site de défense antimissile de Deveselu, la base aérienne de Câmpia Turzii et les installations de Mihail Kogălniceanu, doivent rester opérationnelles. Un groupe de combat aérien est annoncé comme maintenu à Mihail Kogălniceanu.
Réactions institutionnelles
L'état-major américain en Europe a précisé que ce mouvement ne constituait pas un retrait des États-Unis du continent ni une réduction de l'engagement au sein de l'OTAN, le qualifiant d'« ajustement » et soulignant que l'organisation avait été informée au préalable. Un responsable de l'OTAN a indiqué que les forces américaines resteraient plus importantes qu'avant 2022 et que des ajustements de présence n'étaient pas inhabituels.
La France, pays chef de file des forces de l'OTAN en Roumanie, a indiqué que la défense du flanc Est resterait robuste. Un porte-parole du gouvernement allemand a précisé que l'Allemagne n'était pas concernée par ce redéploiement.
Réactions politiques et analyses
Plusieurs responsables et observateurs ont exprimé des appréciations sur les conséquences du retrait de brigade. Un ancien conseiller à la sécurité nationale roumain a estimé que la décision pourrait être perçue comme un signal adressé à la Russie et a appelé les alliés européens à renforcer leur présence pour compenser. Un historien et spécialiste des études stratégiques a jugé que la décision affaiblirait la sécurité de la Roumanie, tandis qu'un autre analyste a estimé qu'il ne s'agissait pas d'un changement radical.
Le ministre roumain de la Défense a qualifié ce mouvement de « développement prévisible » et a rappelé que l'Europe intensifiait ses investissements dans ses forces armées et prenait davantage en charge sa propre défense.
Contexte stratégique plus large
Les États-Unis comptent environ 85 000 soldats stationnés en Europe, chiffre qui a fluctué entre 75 000 et 105 000 après l'envoi de 20 000 hommes supplémentaires en réaction à l'invasion de l'Ukraine en février 2022. Des responsables américains ont, par ailleurs, appelé les alliés européens à renforcer leur responsabilité en matière de sécurité conventionnelle sur le continent.
Plusieurs observateurs relient la décision à une réorientation plus large de la stratégie américaine vers la région Asie-Pacifique, tendance indiquée comme accentuée depuis la reprise du pouvoir de l'administration américaine actuelle.
Conséquences attendues et suivis
Les autorités indiquent que les capacités stratégiques et certains dispositifs de dissuasion restent en place en Roumanie. Des discussions au sein de l'OTAN et entre alliés européens sont attendues pour évaluer l'effet de cet ajustement sur la posture de défense dans la région de la mer Noire et sur le flanc Est de l'alliance.

![Donald Trump et Xi Jinping avant leur rencontre en Corée du Sud. [KEYSTONE - MARK SCHIEFELBEIN]](/_next/image?url=%2Fapi%2Fprotected-media%3Fpath%3D%252Ftrump_et_xi_accord_sur_terres_rares_et_droits_de_douane_b25cda72_63981d1509.png&w=828&q=75)



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