Contexte et participants
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a engagé des entretiens à Berlin avec des représentants des États-Unis dans le cadre de négociations visant à définir un cadre de paix et des garanties de sécurité pour l'Ukraine. Les émissaires américains présents comprenaient l'envoyé spécial Steve Witkoff et Jared Kushner. Du côté ukrainien, Rustem Oumierov, secrétaire du Conseil national de sécurité et de défense, participait aux discussions. Le chancelier allemand Friedrich Merz s'est également rendu aux réunions, qui ont été rejointes par des responsables européens et des chefs d'État au fil des consultations.
Déroulement des échanges
Les premières séances de négociation se sont tenues sur plusieurs jours, incluant une réunion de plus de cinq heures. Les délégations ont repris les entretiens au lendemain de cette première session afin de poursuivre l'examen des propositions et contre-propositions. Une réunion au sommet a été organisée en soirée, rassemblant des dirigeants européens et des responsables de l'UE et de l'OTAN pour des consultations complémentaires.
Points centraux en discussion
Les principaux sujets abordés durant les pourparlers comprenaient :
- La possibilité pour l'Ukraine d'abandonner sa candidature à l'OTAN en échange de garanties de sécurité bilatérales ou multilatérales fournies par les États-Unis, des pays européens et d'autres partenaires internationaux.
- La nature et le mécanisme de ces garanties, qui seraient conçues pour offrir des protections comparables à celles prévues par l'article 5 de l'OTAN, selon les propositions discutées.
- Le statut des territoires de l'est de l'Ukraine, en particulier la région de Donetsk et le Donbas, et les modalités de contrôle ou de retrait des forces militaires dans ces zones.
- Les conditions de mise en œuvre d'un éventuel cessez-le-feu et des dispositifs de sécurité associés.
Positions de l'Ukraine
Les représentants ukrainiens ont indiqué que toute proposition impliquerait des concessions et ont souligné l'importance de garanties de sécurité robustes. Kyiv a exprimé la volonté d'envisager des mécanismes alternatifs d'assurance de sécurité, à condition qu'ils offrent une protection effective contre une nouvelle agression et permettent à l'Ukraine de conserver le contrôle de ses territoires actuellement occupés par des forces étrangères.
Positions des États-Unis et rôle de la médiation
Les négociations étaient menées en grande partie sous l'égide d'initiatives diplomatiques américaines. Washington a présenté des propositions destinées à concilier les demandes de Moscou et les exigences de Kyiv, tout en cherchant un accord susceptible de mettre fin au conflit. Les responsables américains ont mené des discussions bilatérales avec les deux parties pour identifier des compromis possibles.
Positions de la Russie
Les autorités russes ont formulé des exigences incluant le retrait des forces ukrainiennes de certaines parties de la région de Donetsk et la renonciation de l'Ukraine à une adhésion à l'OTAN. Des responsables russes ont indiqué que des unités de police et de garde nationale russes pourraient demeurer dans certaines zones du Donbas même si celles-ci étaient déclarées zones démilitarisées dans le cadre d'un plan de paix, et ont annoncé qu'ils présenteraient des objections aux modifications perçues comme défavorables à ces demandes.
Obstacles et perspectives
Les discussions ont mis en lumière des divergences persistantes sur le statut territorial et la garantie de sécurité. Des responsables ont indiqué que des compromis seraient nécessaires et que les textes proposés pourraient évoluer au fil des négociations. Les pourparlers ont été suivis d'échanges à différents niveaux, impliquant des chefs d'État et des responsables européens, afin d'évaluer la faisabilité des propositions et de coordonner des réponses communes.
Prochaines étapes
Les rencontres se sont poursuivies après les premiers entretiens, avec l'objectif d'approfondir les aspects techniques des garanties de sécurité et d'examiner les options de règlement territorial. Les discussions devaient se prolonger pour tenter d'aboutir à des formulations acceptables pour les parties impliquées et pour les partenaires internationaux engagés dans le processus.








