Refus de 150 jeunes Israéliens : mise en examen

L'ESSENTIEL

• Le gérant du parc de Porté-Puymorens a été mis en examen le 23 août 2025 pour discrimination fondée sur l'origine, l'ethnie ou la nationalité et pour refus d'un bien ou service dans un lieu accueillant du public.
• Le groupe concerné comprenait 150 mineurs âgés de 8 à 16 ans en séjour en Espagne, qui avaient réservé une visite de longue date.
• La visite a été annulée après que le gérant ait informé, la veille, qu'il refuserait l'accès au groupe.
• Le gérant a déclaré à divers interlocuteurs avoir agi en vertu de "ses convictions personnelles".
• En garde à vue et devant le juge, il a nié une motivation idéologique et a évoqué des motifs "techniques" et de "sécurité", citant une mauvaise expérience antérieure et des difficultés de communication.
• Le groupe a repris son programme et s'est rendu sur un autre site en France sous escorte de gendarmerie, sans incident signalé.
• Une enquête de flagrance a été confiée à la brigade de recherches de Prades et l'Office central de lutte contre les crimes contre l'humanité et les crimes de haine (OCLCH) a été co-saisi.
• L'infraction est passible d'une peine maximale de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende, selon le parquet.
• Le mis en examen, âgé de 52 ans, a été laissé libre après sa présentation devant le juge, alors que le parquet avait requis un placement sous contrôle judiciaire.
• Plusieurs responsables et associations ont réagi, dont le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, la présidente du CRIF Languedoc-Roussillon Perla Danan, le maire de Porté-Puymorens et l'Observatoire Juif de France qui prévoit de se constituer partie civile.