Introduction
Les dockers du port de Marseille-Fos en France ont récemment refusé de charger des composants militaires destinés à Israël. Cette initiative a été dévoilée le mercredi 4 juin 2025 par la CGT, syndicat des ouvriers dockers, qui a exprimé son opposition à ce qu'elle qualifie de "génocide" perpétré dans les territoires palestiniens.
Détails de la cargaison
La cargaison concernée comprenait 19 palettes de maillons pour fusils mitrailleurs, éléments essentiels permettant le tir en rafale de cartouches, fabriqués par la société marseillaise Eurolinks. Ces maillons étaient destinés à l'entreprise Israel Military Industries (IMI), une filiale du groupe Elbit Systems, principal fournisseur de l'armée israélienne.
Actions du syndicat
Informés par plusieurs réseaux, les dockers ont identifié le conteneur contenant les pièces militaires et décidé de le mettre de côté pour éviter qu'il ne soit chargé sur le bateau à destination du port d'Haïfa, en Israël. Le syndicat a clairement exprimé son opposition à ce qu'il considère comme l'alimentation de l'arsenal militaire d'Israël, affirmant ne pas vouloir participer à ce qu'il perçoit comme des actes de guerre.
Réactions politiques et publiques
Cette action des dockers a reçu le soutien de plusieurs personnalités politiques de gauche en France. Des figures comme Manuel Bompard et Jean-Luc Mélenchon ont salué le geste des dockers, demandant un embargo sur les armes destinées à Israël.
Contexte et implications
Ce blocage est intervenu dans un contexte de tensions exacerbées suite à une série de confrontations entre Israël et le Hamas, débutées en octobre 2023, ayant entraîné un fort bilan humain. La situation a généré un débat sur la transparence des exportations d'armes depuis la France. Les exportations de matériel militaire français vers Israël posent des questions sur la responsabilité en matière de violations des droits de l'homme, notamment après les affirmations du ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, qui avait précisé que les licences d'exportation autorisaient uniquement la réexportation.
Cette décision des dockers de Marseille-Fos s'inscrit dans une série de refus similaires ayant eu lieu plus tôt cette année, avec des cargaisons en direction d'Israël ayant déjà été rapportées les 3 avril et 22 mai. Le refus de charger cette cargaison souligne les tensions et les considérations éthiques entourant les ventes d'armes, reflétant aussi une mobilisation plus large contre les conflits armés incessants et leurs conséquences sur les populations civiles.