Contexte

Kilmar Abrego Garcia, un ressortissant salvadorien marié à une Américaine, a été expulsé des États-Unis le 15 mars 2025, avec plus de 250 autres hommes, sous l'administration Trump. La plupart ont été expulsés pour leur appartenance présumée au gang vénézuélien Tren de Aragua, qualifiée d'organisation terroriste par Washington. L'expulsion de Kilmar Abrego Garcia a été reconnue par l'administration américaine comme étant le résultat d'une "erreur administrative". Un arrêté d’expulsion à son encontre avait été annulé en 2019.

Rencontre avec le sénateur Chris Van Hollen

Le 17 avril 2025, le sénateur démocrate américain Chris Van Hollen a rencontré Kilmar Abrego Garcia à San Salvador, alors qu'il est détenu dans une prison de haute sécurité du Salvador. Cette rencontre est devenue emblématique de l’inflexibilité de la politique de l’administration Trump en matière d’immigration. Chris Van Hollen, élu de l'État du Maryland, où résidait auparavant Kilmar Abrego Garcia, a partagé sur le réseau social X qu'il avait pour objectif principal de rencontrer Garcia. Le sénateur a également communiqué avec la femme de Kilmar, Jennifer, pour faire passer un message d'amour de la part de son mari.

Réaction des autorités salvadoriennes

Le président salvadorien Nayib Bukele a critiqué et raillé cette rencontre, insinuant que Kilmar Abrego Garcia, présenté de manière dramatique comme une victime, profitait maintenant de « margaritas » avec le sénateur Van Hollen dans le cadre idyllique du Salvador.

Conséquences politiques

L'affaire de Kilmar Abrego Garcia symbolise, pour les démocrates, l'extrême sévérité de la politique antimigratoire de Donald Trump, qui a décrit le phénomène migratoire clandestin comme une "invasion" par des "criminels venus de l’étranger". Malheureusement, malgré l'erreur reconnue, l'administration américaine affirme être incapable de faire revenir Kilmar Abrego Garcia aux États-Unis, étant donné qu'il est actuellement détenu par les autorités salvadoriennes. Lors d’une rencontre à la Maison-Blanche, Nayib Bukele a déclaré qu'il ne pouvait pas le renvoyer aux États-Unis.

Impact médiatique

La rencontre entre Van Hollen et Garcia, ainsi que les différentes déclarations des dirigeants des deux nations, a attiré l'attention médiatique et a été un sujet de critique intense sur les réseaux sociaux. La Maison-Blanche a publié des images comparant Van Hollen et Garcia à une rencontre de Donald Trump avec la mère d'une victime d'un crime impliquant un immigré, soulignant les différences dans leur approche de la question migratoire.