Introduction
Le 2 décembre 2025, le président russe Vladimir Poutine a reçu à Moscou l'émissaire américain Steve Witkoff pour évoquer un plan présenté par les États‑Unis visant à mettre fin au conflit en Ukraine. La réunion, qui a duré environ cinq heures, s'est déroulée au Kremlin selon les communiqués officiels. Le Kremlin a précisé qu'aucun compromis n'avait été trouvé sur la question des territoires ukrainiens occupés.
Contexte
Ces entretiens s'inscrivent dans une série d'échanges diplomatiques autour d'un projet de règlement proposé par Washington et amendé après consultations avec des responsables ukrainiens et européens. Steve Witkoff, accompagné de Jared Kushner, a présenté à Moscou une version révisée du plan américain. Des discussions préalables entre responsables américains et ukrainiens avaient eu lieu, notamment en Floride.
Participants et déroulement
La délégation russe comprenait le président Vladimir Poutine, le conseiller diplomatique Iouri Ouchakov et l'émissaire chargé des questions économiques internationales Kirill Dmitriev. Côté américain, Steve Witkoff était présent, accompagné de Jared Kushner. Selon le Kremlin, la discussion a porté sur le fond du projet et sur plusieurs documents présentés, sans adoption de formulations définitives.
Déclarations officielles et résultats immédiats
Iouri Ouchakov a déclaré qu'« aucune solution de compromis (sur les territoires) n'a encore été choisie » et a qualifié l'échange d'utile et constructif, tout en précisant qu'il restait « beaucoup de travail » pour parvenir à un accord. Le Kremlin a indiqué que certaines propositions américaines pouvaient être discutées, mais que des divergences substantielles demeuraient.
Le président russe a par ailleurs critiqué certaines positions européennes et averti qu'une escalade serait possible si des actions hostiles étaient engagées contre la Russie.
Points de désaccord
Les autorités russes et américaines ont identifié plusieurs sujets sans accord :
- le statut et le sort des territoires ukrainiens occupés par la Russie ;
- les garanties de sécurité pour l'Ukraine et leur calendrier ;
- des demandes politiques et de sécurité formulées par Moscou ;
- la question des actifs gelés de la banque centrale russe en Europe.
Selon les déclarations officielles, les échanges ont porté davantage sur le fond que sur des formulations finales.
Réactions nationales et internationales
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exprimé des réserves et accusé la Russie d'exploiter les pourparlers pour tenter d'affaiblir les sanctions. Des responsables ukrainiens ont indiqué qu'ils partageraient des informations sur les intentions russes avec leurs partenaires.
Des dirigeants européens ont souligné la nécessité d'une paix juste et durable et insisté pour être pleinement associés aux discussions. Des responsables français et la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne ont appelé à une coordination des garanties de sécurité en faveur de l'Ukraine.
Aux États‑Unis, la présence et le rôle de Steve Witkoff ont suscité des débats internes, notamment après la diffusion d'un enregistrement évoqué par les médias.
Situation militaire et politique en toile de fond
Les échanges ont eu lieu dans un contexte de combats persistants et de gains territoriaux signalés par certains instituts d'analyse en novembre. Sur le plan politique intérieur ukrainien, des tensions ont été rapportées, notamment une démission au sein de l'administration qui a alimenté des pressions sur l'exécutif.
Suites annoncées
Moscou et Washington ont annoncé la poursuite des contacts et des consultations avec Kiev et les partenaires européens. Un rendez‑vous entre émissaires américains et une délégation ukrainienne en Europe a été évoqué pour poursuivre les débriefings et les consultations.
Conclusion
La rencontre a permis un échange prolongé sur le projet de règlement proposé par les États‑Unis, sans aboutir à un accord sur les questions territoriales. Les parties ont convenu de poursuivre le dialogue, mais de fortes divergences subsistent sur les principaux points litigieux.
